À la conjoncture en pointillés viennent se greffer des défis liés au déferlement technologique (Blockchain, big data, intelligence artificielle, objets connectés…). Mais aussi au gigantisme des places portuaires (les explosions en août 2015 sur le port chinois de Tianjin ont coûté entre 3 à 3,5 Md$) et des navires (qui implique de fait plus de co-assureurs), au développement du feedering (qui accroît le risque de transbordement), aux aléas climatiques (dont l’incidence financière est de plus en plus forte), aux actes de malveillance…
En l’absence de recul sur le risque cyber, l’identification du champ des garanties n’est pas aisée. « Le marché n’est pas complètement mûr pour couvrir un risque qui n’est pas complétement connu et cela serait irraisonnable car les compagnies se doivent d’être financièrement solides », explique Christophe Gaber.
Le secteur procède donc « par expérimentations ». « Sur le marché, pour les risques anciens, on a des polices d’assurance qui cadrent bien ce qui est couvert et exclu et on assure de manière plutôt massive. Mais il serait illusoire de croire que tout ce qui est inconnu sera transférable à l’assureur ».
Les risques cyber font aujourd’hui partie des clauses d’exclusion dans les polices d’assurance mais « il y a une volonté de développer des garanties spécifiques, à condition que le client ait une prise en compte de ce risque et qu’il ait une démarche de sécurité et de prévention ».