Les taux de fret journaliers du gaz naturel liquéfié (GNL) ont triplé depuis le milieu de l’année 2010. Ils tournent actuellement aux alentours des 110 dollars par jour. Un responsable de l’armement Stena Bulk a assuré qu’ils devraient finir l’année aux alentours des 130 dollars. Ils pourraient poursuivre sur cette lancée jusqu’au milieu de la décennie. Les prix du gaz naturel sont eux aussi en augmentation, plus marquée en Asie (15 dollars par MMBtu) qu’en Europe (9 dollars par MMBtu). Cette tendance haussière du prix du gaz naturel reflète l’essor de la demande de cette matière première, portée principalement par les pays asiatiques et, dans une moindre mesure, par l’Inde. D’autre part, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cette croissance de la demande va se poursuivre au cours des années à venir. Les perspectives pour le transport de GNL apparaissent donc positives. Pour Michael Rowley, directeur de la division GNL de MOL: « Les fondamentaux du marché du GNL sont extrêmement solides actuellement. Les demandes de transport sont en forte progression. Selon nos estimations, cette situation devrait perdurer au cours des 12 à 18 prochains mois. » Tous ces éléments positifs ont pour conséquence une élévation des commandes de navires dédiés au transport de GNL depuis le début de l’année 2011. Plus de 56 commandes auraient été enregistrées par les chantiers navals ces derniers mois. Il s’agit d’un véritable retournement de situation puisqu’en 2010, selon le rapport BRS, « une chute des commandes de construction neuves » avait été relevée. Ces commandes de nouveaux navires, dont les livraisons sont planifiées à partir de 2013 avec un pic en 2014- 2015, ont aussi pour objectif d’anticiper la mise en service des projets de production de GNL dans le Pacifique, et notamment en Australie. Si tous les projets de ce pays se concrétisent, à partir de 2015, ce sont entre 40 et 45 navires qui seront nécessaires pour faire face aux besoins de transport de GNL. Les nouveaux navires viendront également remplacer des unités vieillissantes. Toutefois, une bonne partie des commandes de nouveaux méthaniers correspond aussi à de la spéculation de la part de certaines compagnies soutenues par les banques.
7 jours en mer
Les commandes de méthaniers progressent
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