La situation économique sur le second semestre aurait pu plomber les résultats de DFDS et les faire plonger dans les abysses. Les prix des soutes élevés et une croissance essoufflée ont été gommés par les fruits récoltés après les réorganisations menées au sein du groupe. D’un point de vue purement comptable le groupe DFDS affiche une bonne santé financière. Avec un chiffre d’affaires de 5 769 MDKK (774 M€), le groupe enregistre une hausse de 62 %. La division Shipping, regroupant l’exploitation des lignes maritimes en Europe du Nord progresse de 41 % à 3 702 MDKK (497 M€). Cette performance tient surtout à un changement de périmètre. Depuis le 12 juillet 2010, DFDS a repris les activités de Norfolk Line. Les comptes de cette dernière apparaissent sur le premier semestre de cette année sans avoir été sur ceux de l’an passé. Une bonne tenue avec la progression des trafics même si le second trimestre a été en retrait par rapport aux trois mois précédents. En Baltique, les volumes de fret ont augmenté de 13,7 % et les passagers de 10,7 %. L’ajout de nouvelles capacités sur la route Sassnitz-Klaipeda et sur Karlshamn-Klaipeda explique cette tendance. En Mer du nord, la diminution de trafic des liaisons entre la Suède et la Grande-Bretagne a été compensée par la progression des trafics sur le continent notamment par l’industrie automobile. Enfin, sur la Manche, la situation a été plus difficile, « en raison de la guerre tarifaire », note le rapport semestriel de DFDS. Le groupe a décidé de mettre en place de nouvelles synergies dans cette division. Le programme, appelé Light Crossing, concerne les routes entre Douvres et Dunkerque et sur la Manche. Il envisage une meilleure organisation et une optimisation des services, la réduction des soutes sans oublier le volet social. Un plan qui doit permettre d’améliorer les résultats financiers de 50 MDKK (6,8 M€) dont la plus grande partie sera réalisée avant la fin de 2011.
La division Logistique explose ses revenus de 112 % à 2 265 MDKK (304 M€).
Dès la fin du semestre, DFDS a annoncé la cession de sa concession de terminal roulier à Rotterdam, sur la Maasvlakte 2. La cession s’est réalisée au profit du groupe Rhenus et a permis de tirer un profit de 45 MDKK (6 M€). Ensuite, le groupe a cédé son activité d’affrètement de navires. Cette activité a intégré le groupe lors du rachat par DFDS de Lys Line en 2002. « Il n’existe plus de synergie entre l’affrètement et l’activité majeure du groupe », note le rapport semestriel. Le 17 août, le groupe a décidé de céder pour 5,1 MDKK (6,7 M€) cette activité au groupe Wilson.