Si les fabricants de systèmes d’épuration des gaz d’échappement voient leur carnet de commandes enfler sous l’effet des exigences de l’OMI de 2020 sur le souffre, la prudence chez les armateurs prévaut pourtant. Maersk n’y croit pas vraiment. D’abord réticent, Hapag Lloyd évolue, à en juger par son rapport financier semestriel paru mi-août. Le n° 5 mondial du transport de conteneurs semblait privilégier l’option du GNL. Mais cette fois, l’Allemand n’écarte plus les scrubbers pour des tests surdeux porte-conteneurs tandis qu’il envisage la conversion d’un grand navire en GNL. Mais pas avant 2019.
Wallenius Wilhelmsen prévoit, lui, d’équiper 20 de ses 130 navires. XT Shipping, qui n’est pas encore en activité, a passé commande de 2 navires de 1 800 EVP équipés. CMA CGM est le seul grand armateur conteneurisé à avoir à ce jour commandé des navires propulsés au GNL, conscient que sans effet de masse, le coût des futures énergies restera dissuasif.