« Bad deal » ou « no deal » ?

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Taking back control. Le livre blanc que le premier ministre britannique, Theresa May, a présenté devant la Chambre des communes il y a quelques jours réaffirme bien la volonté britannique de reprendre le contrôle sur les frontières, les lois et la monnaie. Le document, déposé sur la table des 27 in extremis (la fin des négociations étant prévue en octobre pour un « brexit » effectif le 30 mars 2019), doit servir de base de négociation avec l’équipe des commissaires européens dirigée par le français Michel Barnier. Point le plus critique, le « Common rule book », standards communs censés faciliter les échanges commerciaux… et qui maintiennent une certaine proximité avec l’Europe, ne passe pas du tout au sein de l’aile dure du parti conservateur, les « hard brexiters », qui veulent une rupture nette avec l’UE et qui a provoqué des démissions en cascade (les ministres des Affaires étrangères et du Brexit, Boris Johnson et David Davis).

Il n’en demeure pas moins que le document est unanimement reconnu comme le premier à exprimer une position claire du gouvernement anglais. Il propose donc la création d’une « zone de libre-échange pour les marchandises » (et non les services, à noter) couplée à un « accord douanier facilité », avec des « négociateurs qui auraient un statut d’opérateurs économiques agréés pour la simplification douanière (AEOC). Les propositions ont immédiatement été saluées par les ports et les opérateurs de fret britanniques, mettant cependant en garde contre le risque de retards importants sans une certaine forme d’harmonisation douanière. La question de la frontière avec l’Irlande reste subordonnée à la négociation avec l’UE sur l’union douanière.

En attendant, le gouvernement britannique continue d’essuyer les revers : une série de votes rebelles au Parlement visant à bloquer le livre blanc, voire à tenter la destitution du gouvernement May. Elle a déjà dû édulcorer ses propositions, abandonnant l’idée d’une perception réciproque des droits de douane par les fonctionnaires des douanes de l’UE et du Royaume-Uni.

Les commissaires européens ont conseillé à tous les États membres de l’UE d’accélérer les « préparatifs » en vue de la possibilité d’un Brexit « chaotique » sans transaction le 27 mars de l’année prochaine.

51 %

C’est la part que le port haut-rhinois de Colmar réserve au privé dans la future société d’économie mixte à opération unique, constituée en vue de préparer la fin en décembre 2019 de la concession actuelle à la CCI.

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