Depuis octobre 2017 est opérationnelle une nouvelle délégation de service public pour la desserte maritime de la Corse avec Marseille. Dite de « raccordement », cette DSP de dix-huit mois prolonge les modalités de la précédente entre Corsica Linea et La Méridionale à l’exception d’un ajustement à la hausse de la subvention pour tenir compte de l’augmentation du prix des soutes. « D’octobre 2017 au 31 mai 2019, elle contient une option de prolongement jusqu’en septembre 2019 », précise Stanislas Lemor, directeur général délégué du groupe Stef, maison mère de La Méridionale. Comparée à l’an passé, boosté par la plus-value de cession du Scandola (9,1 M€), la rentabilité de cette dernière s’est logiquement érodée en 2017. Son chiffre d’affaires de 107 M€ (+ 1 %) dégage un bénéfice opérationnel de 8,2 M€ en chute de 45 %. « Le fret a progressé de 8 % porté par la redynamisation des activités marchandises du port de Marseille avec la Corse, tandis que les passagers sont stables ». Après un investissement de 3,5 M€ dédié à l’électrification de quai de ses trois navires à Marseille, la DSP en cours sera l’occasion pour La Méridionale de renforcer ses outils informatiques.
Priorité à la digitalisation
Le projet « Corse connectée » vise ainsi à tracer les pièces de fret lors des traversées. Au plan commercial, la compagnie entend créer son propre système de réservation. « Depuis la fin de la SNCM, Corsica Linea a repris la gestion du système de réservation des deux compagnies dont de La Méridionale contre rémunération. Il est stratégique de reprendre la main sur cet outil pour développer notre démarche commerciale », explique Stanislas Lemor. Ces applications sont annoncées pour 2018. En parallèle, La Méridionale instruira l’assignation en justice reçue il y a une dizaine de jours par Corsica Ferries sur les conditions d’attribution de la DSP de 2014 qui, depuis, a été résiliée. Une démarche identique auprès de la Collectivité territoriale corse (CTC) a déjà été déboutée.