L’École nationale supérieure de la marine (ENSM) est née le 1er octobre 2010. Sept ans après sa création, la Cour des comptes a dressé un premier bilan des actions. Celui-ci s’avère plutôt alarmant. Dès l’introduction du rapport, elle démontre de sa réticence sur les regroupements des établissements. « La cour, dans de précédents rapports, a démontré que les regroupements d’établissements, dont il est attendu notamment des gains d’efficacité, pouvaient manquer leur objectif en raison de travaux de préfiguration incomplets, d’un pilotage insuffisant ou d’un défaut de la conduite à son terme du processus de fusion ». Et l’ENSM ne déroge pas à la tradition. « Les conditions de mise en œuvre de la réforme ont conduit à d’importantes difficultés et à l’inachèvement du processus de création. La mutation en école d’ingénieurs reste à conforter », souligne le rapport. Elle propose quatre recommandations et attend de la tutelle de cette école qu’elle prenne des mesures sur la gouvernance, sa mutation en école d’ingénieur, ses implantations. La première recommandation de la cour porte sur les implantations de l’ENSM. La cour souhaite que soient réorganisées « sur deux voire un site les implantations de l’école et que soient renforcés les partenariats avec les établissements d’enseignement supérieur ». Le rapport de la cour précise qu’il faudra regrouper l’ensemble des cours sur Le Havre et Marseille. Une position que le président du conseil d’administration de l’ENSM « accueille favorablement ». Quant à la gouvernance, elle appelle au regroupement « des services de direction sur un seul site dans les meilleurs délais ». Elle demande aussi qu’il soit procédé à la « suppression des compétences élargies du président du conseil d’administration ». Enfin, elle préconise de « mettre en place la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et un véritable plan de formation ».
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C’est le déficit commercial de la France en Md€. Après une année 2016 difficile avec un déficit de 48,3 Md€, la France continue de creuser son solde commercial. Il s’agit de la plus forte dégradation depuis 2011, note le ministère du Commerce extérieur. Une dégradation qui s’explique par la remontée des cours du pétrole qui pèsent sur la facture énergétique du pays.