Avec une hausse du trafic de 11,4 %, le canal de Suez voit son trafic repartir à la hausse après une année de stabilisation. L’effet des travaux semble se faire jour même si les grands projets sont encore à venir.
Avec 912,6 Mt qui ont transité par le canal, dans les deux sens, en 2017, le canal de Suez a vu son trafic repartir sur une tendance de hausse. Une performance qui fait suite à une année 2016 difficile puisque le trafic y a perdu 0,5 %. Pour l’autorité du canal, c’est l’occasion d’être doublement satisfait de l’année passée puisqu’outre son meilleur score en 2017, le trafic du canal de Suez a dépassé celui de 2015. En 2017, le canal de Suez enterre les mauvaises années passées.
Signe d’une reprise de l’économie mondiale, puisque ce canal fait office de baromètre du commerce mondial, les principaux flux enregistrent une hausse de leurs trafics de 7,1 % à 471,3 Mt. Le trafic conteneurisé représente la majorité des trafics avec 51,6 % des flux vers le nord et le sud. Un trafic relativement équilibré puisqu’il pèse 237,3 Mt en sens nord sud et 234 Mt dans le sens inverse. Le second courant de ce canal est constitué de pétrole brut. Des 106 Mt qui ont emprunté le canal 72,6 Mt viennent des pays du Golfe vers l’Europe et la Méditerranée quand le solde, 33,5 Mt descendent de Méditerranée vers l’océan Indien. Le troisième flux le plus important est composé par les céréales qui ont vu leur trafic représenter 47,9 Mt, en hausse de 2,5 %. Un flux qui est presque exclusivement constitué par des exportations depuis la Méditerranée et l’Europe vers les pays du sud.
La performance des trafics du canal de Suez est d’autant plus remarquable qu’au cours de l’année passée un certain nombre de courants ont disparu. Il en est ainsi du ciment qui a représenté presque un million de tonnes en 2016 et qui a totalement disparu en 2017, des bois et de la mélasse. Autre baisse significative en 2017, les trafics de GNL ont perdu 3,9 % pour totaliser 23,4 Mt. La deuxième année consécutive de la baisse de ces flux (en 2016 le GNL a vu son trafic se réduire de 11,5 %) montrant que ce courant ne cesse de modifier ses circuits logistiques.