« Au travers des 100 années de notre organisation, nous pouvons constater que nous avons su relever le défi des progrès techniques, sociaux et économiques », a commencé par souligner Hervé Martell, président de l’UPF. Au cours de ce siècle, les défis ont parfois eu un goût amer de permanence. Ainsi, les extensions des ports, l’amélioration des dessertes terrestres, les simplifications de procédures, la fiabilité sociale et de nombreux autres sujets sont constamment revenus sur le bureau des différents présidents de l’organisation. « Nous avons su être présent en construisant de nouveaux terminaux à l’image de Fos, Antifer ou encore Port 2000. Nous nous sommes adaptés aux nouvelles tendances économiques avec le pétrole puis plus récemment la conteneurisation et demain les Énergies marines renouvelables. » Un constat que le directeur des services transports de la DGITM, Alexis Vuillemin, a partagé avec Hervé Martell. « Nos ports ont su se montrer à la hauteur de ces nouveaux défis. Nous avons rattrapé en partie l’écart qui nous sépare de nos concurrents », a indiqué Alexis Vuillemin.
« Cette permanence dans les réponses que nous avons apportées aux clients nous le devons aussi à l’État qui a joué un rôle central », a continué Hervé Martell. Présent depuis le XIIIè siècle dans les ports, l’État a joué un rôle central au cours des dernières décennies. Il était présent pendant la Seconde Guerre mondiale mais aussi par les lois de 1947, puis de 1992 et enfin de 2008 dans les réformes de l’organisation portuaire sans oublier la loi sur l’autonomie de 1968. « En outre, l’État s’est associé aux forces économiques et aux collectivités territoriales pour jouer son rôle dans les ports au cours de ces années ».
Fort de ce passé, le couple entre les ports et l’État est appelé à se renforcer dans les prochaines années. Les chantiers ouverts demeurent nombreux comme la performance pour accueillir des porte-conteneurs de plus en plus grand mais aussi relever le défi de la transition écologique, l’arrivée du GNL comme carburant et le développement des navettes fluviales. « Pour continuer dans cette voie d’avenir, nous avons besoin d’un État stratège », a appelé Hervé Martell. Alexis vuillemin a abondé dans ce sens en soulignant que l’ambition du gouvernement est de reconnaître les ports « comme des actifs stratégiques ».
Grève dans les ports italiens
Avec le gigantisme, l’automatisation progressive dans les ports, l’arrivée des compagnies de shipping qui s’offrent les terminaux, les travailleurs portuaires n’ont plus aucune protection estiment les syndicats italiens Filt Cgil, Fit Cisl et Uiltrasporti qui ont lancé un appel à la grève dans les ports le 15 décembre.