Dans quelques semaines, la société Guinard Energies installera en Guyane son premier système de production hybride pour alimenter une station du CNRS en Guyane. Un système qui associe batteries, panneaux solaires et hydrolienne. Cette dernière, très innovante, comporte une tuyère en poly-éthylène haute densité, très résistante aux chocs, qui, grâce à une forme étudiée dans les bassins d’essais de la DGA, produit un effet Venturi. Résultat, un courant augmenté de 40 % et une énergie récupérée doublée. D’un poids réduit, environ 100 kg avec son flotteur, le transport et la mise en place sont facilités. Son installation dans des contrées reculées et peu équipées, permet d’alimenter des petits villages situés à proximité de rivières ou d’estuaires. Une seule condition, une profondeur de 1,50 m et un courant d’une vitesse de 1,50 m/seconde. Un réseau de 220 volts est ainsi créé sans recours à des énergies fossiles.
Le concept mis au point par la start-up basée sur le port de Brest où elle travaille avec un réseau d’entreprises locales intéresse beaucoup de pays. C’est ce qu’a pu constater cette semaine Vincent Mariette, le responsable de la société, qui vient d’aller présenter à Madagascar la P66, 66 pour 66 centimètres, le diamètre de l’engin qui peut fournir une puissance de 3,5 kw.
Guinard Energies qui a présenté au salon des énergies nouvelles de Singapour sa création répond actuellement à deux appels d’offres en océan Indien et en Asie du Sud-Est tout en travaillant à l’étude d’hydroliennes de plus grande puissance dont une de 8 m de diamètre qui sera bientôt testée dans le Morbihan dans la ria d’étel.