Vers des ULCS de 50 000 EVP et la disparition des intermédiaires

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La vision du très sérieux consultant McKinsey sur l’évolution des trafics conteneurisés sera considérée comme plausible par certains et utopique par d’autres. La norme de 20 000 EVP n’est pas considérée comme une limite. Le rythme des commandes s’est considérablement ralenti, à cause de la surcapacité, ce qui restera de mise au cours des prochaines années. La baisse des coûts au slot grâce au grands ULCS n’est valable que si ces navires sont pleins de cargaisons, ce qui ne s’est pas produit. Si un retour à l’équilibre offre/demande se manifeste en 2020, les commandes seront relancées pour des navires toujours plus grands. Dans 50 ans, soit en 2067, interviendraient des navires de 50 000 EVP, autonomes, ce qui irait de pair avec des drones modulaires géants et des conteneurs flottants. Entre-temps, le volume de trafics de conteneurs serait de deux à cinq fois supérieur à celui d’aujourd’hui.

Une digitalisation de toutes les opérations

Selon McKinsey, d’ici-là, trois à quatre opérateurs majeurs auront émergé tandis que toutes les opérations auront été digitalisées. On peut s’attendre que, d’ici cinq ans, les expéditeurs indépendants disparaissent. Les interactions digitales mettront fin aux intermédiaires et autres participants de la logistique dans le cadre de la « supply chain ». Reste à savoir si les chargeurs vont suivre aveuglément ? Quant à l’évolution des trafics, les courants deviendront de plus en plus forts en Asie de l’Est, du Sud-Est. Le second trafic découlera du lien entre ces régions et l’Afrique avec un arrêt en Asie du Sud.

Il est évident que bien des développements vont encore intervenir sur le plan des technologies en matière de construction navale et des concepts informatiques. Néanmoins, nous avons encore en mémoire certaines théories qui prévalaient il y a une vingtaine d’années dans un autre secteur du maritime : le transport pétrolier. C’était la course au gigantisme. On annonçait des tankers d’un million de tpl. Les considérations économiques ont fait que ce cap ne fut jamais atteint et que des navires de 550 000 tpl furent envoyés à la casse.

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