Montré du doigt pour être responsable de 15 à 20 % des émissions de CO2 de tout le pays, le port néerlandais a l’ambition de réduire drastiquement son empreinte carbone. Selon un projet à l’étude, la société d’exploitation du port prévoit de stocker une partie de ces émissions nocives sous la mer du Nord. Ces déchets seraient injectés dans d’anciens champs pétrolifères ou gaziers épuisés. Un projet a priori pharaonique qui va impliquer la construction d’un pipeline entre les installations portuaires et ces cavités sous-marines. Le trajet devra en outre traverser les 40 kilomètres de la zone portuaire pour collecter les quantités de CO2 émises par les sociétés qui y sont installées. Si l’on en croit le calendrier envisagé, 2 millions de tonnes de CO2 pourraient être enfouies chaque année en mer du Nord à partir de 2020. En 2030, il s’agirait de 5 millions de tonnes de CO2 par an. En l’état, la société d’exploitation étudie la faisabilité de ce chantier. La décision finale reviendra aux entreprises exploitantes qui devront donner leur feu vert ou non à la construction de ce pipeline l’année prochaine.
Rotterdam
Projet de stockage de CO2 en mer du Nord
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