Le colloque annuel de l’Association française du rail (Afra) le 24 octobre 2017 à Paris a rassemblé des entreprises privées, élus, experts, constructeurs de matériel, opérateurs de proximité ou de transport combiné, la SNCF et l’Arafer. Avec l’ouverture programmée à la concurrence du transport de voyageurs, un bilan du transport ferroviaire de marchandises, une activité entièrement ouverte à la concurrence en France depuis le 31 mars 2006, a été présenté.
Pour le président d’Europorte, Pascal Sainson : « L’ouverture du fret à la concurrence n’a pas été mal préparée, sauf peut-être par l’opérateur historique. Les entreprises privées, les clients et les commissionnaires de transport étaient prêts. La preuve en est dans la stabilisation de la chute des statistiques de volumes transportés ». Selon lui, le fret ferroviaire souffre d’un manque de confiance des clients qui pensent – à tort – que c’est une solution compliquée. Pour Renée Ingelaere, vice-présidente de la section des activités économiques du Cese, la responsabilité du recul du fret ferroviaire doit être imputée au « très grand désintérêt des acteurs publics » pour cette activité. « Et aujourd’hui, nous n’avons toujours pas de vision ni de réelle volonté politique pour relancer le transport ferroviaire de fret ». Selon elle, « la solution est d’être réaliste et de se placer à l’échelle des régions ». Par exemple, dans les Hauts-de-France, l’ensemble des acteurs travaille pour être une force de proposition auprès des politiques et pour mettre en relation toutes les parties concernées afin de relancer « le business du ferroviaire ». Une collaboration entre les pouvoirs publics et les entreprises ferroviaires est donc nécessaire pour relancer la filière. Un autre préalable est « la nécessité absolue » d’une amélioration significative de l’accès au réseau, sans laquelle les perspectives de développement sont faibles, ainsi qu’un travail sur le prix.
31,3 M€
C’est le chiffre d’affaires au troisième trimestre de La Méridionale, filiale du groupe Stef. Un chiffre en retrait de 14,8 % et principalement lié « à l’effet de base défavorable de l’affrètement du Monte-d’Oro au 3e trimestre », explique un communiqué de la société. Sans cet élément, le CA aurait progressé de 2,5 %.