Une table ronde sur la privatisation du fret ferroviaire

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Le 17 octobre, la veille du comité d’établissement de Fret SNCF, les élus ont tiré la sonnette d’alarme. Ils craignent la supression de 3 000 postes à l’horizon 2019. Depuis 10 ans, s’inquiètent les élus, ce sont quelques 600 postes par an qui sont supprimés à Fret SNCF, « ceci correspond, peu ou prou, à la fermeture de deux usines GM&S chaque année », précisent les élus. Quant aux 3 000 départs programmés dans les deux prochaines années, ils y ont été annoncés lors d’une réunion interne des cadres dirigeants qui s’est déroulée fin septembre. Dès la réunion du comité d’établissement suivant, les élus du CE ont interrogé la direction de Fret SNCF qui a démenti. Les responsables de la SNCF n’ont pas répondu.

3 000 suppressions d’emploi

En outre, les représentants du personnel au CE de Fret SNCF s’inquiètent aussi d’une possible filialisation de cette activité avec un regroupement dans VFLI, filiale privée fret ferroviaire de la SNCF. « Plus que jamais, le fret ferroviaire relève d’un intérêt général stratégique pour la France, répondant aux besoins de l’activité économique des entreprises, de l’environnement et de l’aménagement du territoire, et plus largement des populations. Cela implique que l’Etat joue son rôle de ’stratège’ », indique un document des élus du comité d’établissement. Ils demandent au travers d’une lettre ouverte la tenue d’une table ronde qui réunirait l’ensemble des acteurs du fret ferroviaire, à savoir, chargeurs, syndicats, élus locaux, territoriaux et nationaux, ONG, associations d’usagers, chercheurs et universitaires. L’objectif est de « donner un avenir au Fret ferroviaire SNCF. A quand un grand débat public ? L’appel est lancé pour le 1er trimestre 2018. » Et Olivier Petit, secrétaire du comité d’établissement de Fret SNCF, enfonce le clou. « Le transport de marchandises se fait aujourd’hui à 87 % par la route, ce qui représente un véritable danger non seulement de saturation du réseau routier au bord de la congestion, mais aussi pour l’environnement en termes de pollution. C’est une hérésie dans le pays organisateur de la COP21 et du Grenelle de l’Environnement, et où les Assises de la mobilité depuis un mois ne font aucune place au fret ! »

5,7 %

C’est l’augmentation de l’indice des trafics portuaires conteneurisés selon le consultant britannique Drewry en août 2017. À 126,8 points (la base 100 étant au 1er janvier 2012), le trafic conteneurisé progresse sur un an dans toutes les régions du monde avec une mention spéciale pour l’Afrique qui augmente de 14,3 %.

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