Tous les articles de la presse économique mettent l’accent sur l’affaiblissement de la marine marchande coréenne qui en a résulté et qui représente à leurs yeux un danger pour le pays dont 99 % des importations et des exportations se font par voie maritime. Ils soulignent que les capacités et parts de marchés cumulées d’HMM et SM Line, repreneur d’une partie de l’activité d’Hanjin, sont aujourd’hui loin d’atteindre celles combinées de la défunte compagnie et d’HMM. Sont également cités la perte de services à destination de l’Europe et de divers terminaux à l’étranger, ou encore la baisse de la part des compagnies coréennes dans le volume de fret traité sur le port de Busan, qui est passé de 38,5 % à 34 % entre les premiers semestres de 2016 et 2017.
Le temps des interrogations
Avec le temps de la désillusion vient aussi celui des interrogations. Plusieurs associations demandent ainsi une enquête officielle pour déterminer les responsabilités de chacun dans cette faillite. Reflétant l’opinion générale, un sondage effectué auprès d’une quarantaine de spécialistes du secteur montre que 47 % d’entre eux mettent en avant les erreurs de la gestion d’Hanjin, mais 37 % pointent aussi du doigt les errements du précédent gouvernement coréen, et 13 % des raisons politiques. Certains se demandent toujours pourquoi HMM a été maintenu à flot et non Hanjin. Plus globalement, c’est le manque de vision stratégique pour la marine marchande des précédents gouvernements au cours de la dernière décennie qui est questionné. Alors que dans le monde entier les compagnies se restructuraient et se regroupaient, tel n’a pas été le cas en Corée où des milliards de fonds publics ont été injectés dans le secteur sans demande de contreparties.
Ce qui fait craindre à beaucoup d’analystes qu’il est aujourd’hui trop tard pour que le pays puisse retrouver sa puissance maritime passée, même si le nouveau gouvernement a fait de cet objectif l’une de ses cent priorités et déjà annoncé la création d’une structure dédiée, la Korea Maritime Promotion Corporation, dotée d’un budget de 3,75 Md€
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C’est le nombre de porte-conteneurs toujours à l’ancre, dans le monde, au 24 août. Un chiffre qui enregistre une baisse de 31 % par rapport au 14 août. En capacité, le nombre des navires à l’ancre a baissé de 20 % à 378 000 EVP.