Le syndicat des dockers portugais, affilié à la CGTP (Confédération portugaise des travailleurs), a mobilisé le 10 juillet les travailleurs affiliés. Une grève de 24 heures applicable une heure sur deux, afin de bloquer l’activité. Selon le syndicat, le mouvement a affecté les ports sous sa zone d’influence : Lisbonne, Setubal, Figueira da Foz et Caniçal à Madère. Elle a été suivie à 100 % dans certains cas, comme au port de Lisbonne. Pour le directeur de l’Association des opérateurs maritimes du Portugal (Agepor), Antonio Belmar da Costa, ce mouvement « affecte le port de la capitale alors qu’il a été particulièrement touché par les grèves dures de 2012 et 2013 » dans le cadre du conflit provoqué par la libéralisation du secteur. En 2016, une convention collective a finalement été signée. L’action a été également bien suivie à Caniçal, le port de Funchal, la capitale de l’île de Madère. Au port de Leixões (Porto), lui aussi concerné, l’administration portuaire a eu recours à de la main-d’œuvre temporaire pour pallier l’absence des salariés. Une pratique également dénoncée par le syndicat qui veut alerter sur les pratiques antisyndicales. Selon le Seal, des pressions allant jusqu’à des menaces de licenciement sont exercées sur les dockers qui souhaitent s’affilier au syndicat. Il appelle à la fin de ces pratiques et évoque un nouveau recours au débrayage en cas de poursuite des procédures illégales.
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Grogne des dockers au Portugal
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