L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié le 13 juillet un rapport sur les perspectives du marché du gaz d’ici à 2022. Selon l’AIE, « le marché mondial du gaz connaît des transformations majeures avec, d’une part, les nouveaux approvisionnements en provenance des États-Unis et, d’autre part, une consommation plus élevée des industries en général par rapport au secteur de la production d’électricité où le gaz perd des parts de marché devant les énergies renouvelables et le charbon ».
La Chine pour 40 % de la croissance de la demande
La demande mondiale de gaz devrait croître de 1,6 % par an au cours des cinq prochaines années, la consommation atteignant près de 4 000 Mdm3 (bcm) d’ici à 2022 contre 3 630 bcm en 2016. La Chine représentera 40 % de cette croissance. D’ici à 2022, la production aux États-Unis sera de 890 bcm, soit 40 % de la production mondiale de gaz supplémentaire grâce à l’essor du gaz de schiste. Plus de la moitié de la hausse de la production américaine sera utilisée sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL) pour l’exportation. Selon l’AIE, d’ici à 2022, les États-Unis entreront dans le top 3 des exportateurs de GNL. L’Australie aura la plus grande capacité d’exportation de GNL (117,8 bcm/an), suivi des États-Unis (106,7 bcm/an), et du Qatar (104,9 bcm/an). À eux trois, ces pays constitueront la moitié de la capacité d’exportation globale de GNL (650 bcm/an).
L’AIE relève aussi un nombre croissant de pays consommateurs de GNL, de 15 en 2005 à 39 en 2016, et cette tendance pourrait se poursuivre compte tenu d’une offre abondante et de prix attractifs.