Dans son analyse mensuelle des trafics des vracs secs, le consultant britannique Drewry prévoit que la situation économique dans le monde des vracs secs devrait s’améliorer au cours des prochaines années. « Avec une croissance de la démolition et une réduction de constructions neuves, la flotte devrait croître de 1 % pour les cinq prochaines années. Dans le même temps, la demande, exprimée en tonnes/miles, devrait augmenter de 3 % par an », indique Drewry. Dans ce contexte, les taux de fret sont sur une tendance de hausse.
L’impact des énergies renouvelables
Dans son analyse, le consultant britannique a aussi pris en compte l’impact des énergies renouvelables. La baisse du coût de production de ces énergies peut avoir un impact à trois ans. Même si, aujourd’hui, leur proportion dans les économies développées reste encore mineure.
Du côté de la demande, Drewry considère que trois éléments peuvent changer la donne. Le premier vise l’administration nationale chinoise de l’énergie qui veut limiter la croissance de la consommation de charbon à 0,7 % par an. Le second volet concerne les industries sidérurgiques chinoises. Le gouvernement veut limiter la capacité de production à 100 Mt par an. Enfin, le troisième élément à prendre en compte concerne l’Inde. Le pays veut augmenter sa production énergétique de 186 GW à 236 GW en utilisant plus intensivement le charbon domestique. Cela signifie une diminution de 1,8 % des trafics de charbon importés.
Si ces trois paramètres se réalisent ensemble, les taux de fret pourraient augmenter légèrement en 2017 pour ensuite revenir à la baisse dès 2018. Or, pour Rahul Sharan, analyste de Drewry, « l’impact des énergies renouvelables sur le trafic de charbon ne sera pas signifiant. Nous pensons que le secteur verra une amélioration des taux de fret ».