La demande de transport pour le méthanol et l’huile végétale ne comblera que partiellement l’augmentation de la flotte. Selon le dernier rapport trimestriel de Drewry, au cours du premier trimestre, 50 nouveaux navires ont été réceptionnés par les opérateurs, dont 25 disposent de cuves en inox. Et 14 navires ont été démolis. Au final, la flotte a progressé de 1,3 %. Dans les carnets de commande des chantiers, ce sont 144 unités en attente pour un total de 3,4 Mtpl jusqu’en 2020. « Cela représente 22 % de la flotte actuelle », note le consultant britannique Drewry. Parmi ces nouveaux entrants à venir, 63 navires seront à ranger dans la catégorie des 25 000 tpl à 40 000 tpl, alors qu’il existe déjà 143 navires de ce type en opération. Dans le même temps, la flotte de navires de produits pétroliers a augmenté de 10 unités. « Par rapport au premier trimestre 2016, la situation s’est inversée avec une progression plus importante pour les chimiquiers », note Drewry.
Pour le consultant britannique, la situation dans le monde du transport de produits chimiques reste surcapacitaire, « ce qui empêche le marché de se consolider ». La flotte des produits pétroliers étant déjà en surcapacité et la progression des navires chimiquiers devant aussi augmenter, Drewry prévoit une surcapacité des deux secteurs. « Dans ce contexte, les opérateurs ne pourront survivre que par une consolidation », estime Drewry.