Pas assez de carburant à faible teneur en soufre en 2020

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L’Agence internationale de l’énergie (AIE) consacre plusieurs pages de son rapport sur les perspectives du marché du pétrole à l’horizon 2022 (Oil Market Report), publié mi-mars, aux soutes ainsi qu’à leur structure en 2016 et au cours des années suivantes.

Dans son rapport, l’AIE étudie les conséquences de la décision de l’Organisation maritime internationale (OMI) de généraliser le seuil maximal de soufre à 0,5 % sur toutes les mers du globe à partir du 1er janvier 2020, hormis dans les zones d’émissions spéciales de soufre (Seca) où les seuils plus bas de 0,1 % resteront en vigueur.

« L’industrie du transport maritime mondial représente seulement 4 % de la demande globale de pétrole. Toutefois, les soutes maritimes représentent 40 % des émissions de soufre provenant de l’utilisation du pétrole, soit environ 8 Mt à 9 Mt par an », indique l’AIE. Celle-ci relève aussi que « l’abaissement du plafond des émissions de 3,5 % à 0,5 % constitue sans doute le changement le plus spectaculaire des spécifications de carburant auquel va devoir faire face le marché de produits pétroliers à une telle échelle ». Pour l’AIE, compte tenu de ses prévisions concernant l’offre de pétrole brut, des ajouts de capacité de raffinage et de la croissance légère de la demande de produits, « la disponibilité de carburant à faible teneur en soufre dans les volumes requis par le secteur ne sera pas atteint » en 2020.

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