Mi-février, l’annonce par le Korea Times que Walmart ne voulait plus travailler avec les armateurs coréens suite à la faillite d’Hanjin par perte de confiance envers les autorités maritimes du pays a fait l’effet d’une bombe en Corée. Basée sur un e-mail qui aurait été envoyé à la branche américaine d’Hanjin en décembre, l’information a été rapidement démentie par Walmart. Directrice des affaires internationales de l’entreprise, Marilee McInnis a nié les propos supposés contenus dans cet e-mail et affirmé que Walmart était en contact avec des armateurs coréens et autres pour satisfaire ses besoins de transports transpacifiques. Avant sa faillite, Hanjin convoyait en effet environ 10 % du volume des expéditions annuelles de Walmart, soit jusqu’à 30 000 conteneurs par an. Dans la foulée, Chang-Keun Yoo, le p.-d.g. de HMM, a confirmé que sa compagnie était en négociation avec Walmart qui devrait choisir ses transporteurs vers la mi-mars. Enfin, le ministre coréen des Océans et de la Pêche a déclaré le 2 mars que toute cette histoire résultait d’un malentendu né au moment de la faillite d’Hanjin, mais aujourd’hui dissipé.
Dans le milieu des armateurs coréens, certains suggèrent toutefois que la divulgation de cet e-mail pourrait avoir été une manœuvre de Walmart, d’autres transitaires ou d’armateurs étrangers pour obtenir des conditions tarifaires avantageuses de la part des compagnies coréennes, ou les discréditer. Les mêmes sources affirment que les premiers tarifs proposés par Walmart à HMM étaient anormalement bas.