Suite à la levée des sanctions contre l’Iran mi-janvier 2016, les exportations iraniennes de brut par voie maritime ont plus que doublé, précisent des infographies réalisées par VesselsValue.
Entre 2010 et 2015, l’Iran a exporté du brut vers la Chine, le Japon et la Corée du Sud. En 2016, les exportations de brut iranien ont surtout eu pour destination la Chine avec 105 voyages. Viennent ensuite l’Inde (85 voyages) et les Émirats arabes unis (58). Des VLCC et des Suezmax ont été utilisés pour ces exportations ainsi que quelques Aframax. En 2016, d’autres pays ont recommencé à se fournir auprès de Téhéran comme la France avec 21 voyages en 2016, l’Italie (15) et la Grèce (14). En 2015, la compagnie nationale iranienne NITC a réalisé la majorité des voyages ainsi que Cosco, Idemitsu, Irano Hind, JX Ocean et K Line. En 2016, des compagnies grecques et belges se sont ajoutées, ce qui a entraîné l’utilisation de davantage de Suezmax : 15 navires sur un total de 81. Pour l’Iran, 2016 a donc été plutôt favorable. Les perspectives pour 2017 sont plus nuancées. Avec l’accord entre les pays membres de l’Opep et 11 pays non-membres en décembre, l’Iran a réduit sa production de 50 000 bpj en janvier. Le président américain Donald Trump a fait part de son hostilité à l’égard de l’Iran et d’une éventuelle remise en cause de l’accord avec ce pays. Si ces déclarations devenaient réalité, elles pourraient perturber les exportations de brut iranien.