Dans son dernier rapport, la société britannique a passé en revue les coûts d'exploitation quotidiens moyens de 47 types de navires. Ils se sont bien modérés par rapport à l’an dernier, indique le consultant, enregistrant une faible croissance de 0,7 % par rapport à l'augmentation de 4,4 % en 2020. L’an dernier, les dépenses d’exploitation (Opex) avaient augmenté à un rythme qui n’avait pas été observé depuis plus d'une décennie. En 2018 et 2019, les Opex avait cru de 2 à 2,5 % alors que la tendance était à la baisse (- 8 %) les deux années précédentes.
La hausse de 2021 a été notamment tirée par les coûts d'assurance maritime qui ont augmenté de 4,3 %, légèrement plus que les 4 % enregistrés en 2020. Cette hausse est due à un durcissement des primes d'assurance coque et machines et des P&I de 2020, qui s'est poursuivi en 2021. En revanche, les dépenses ont diminué dans les entretiens et maintenance dans la mesure où les navires n'ont eu qu'un temps d'immobilisation limité cette année. L’an dernier, les temps morts avaient été par ailleurs employés à anticiper certains travaux.
Aucun navire n’échappe à la hausse
Bien qu'à un rythme beaucoup plus lent que l'année dernière, l’évolution des coûts n’a épargné aucun navire, quel que soit son segment.
Pour Drewry, demain reste de ce point de vue incertain. « La prévalence de la pandémie continue de perturber les opérations des navires. Nous nous attendons donc à ce que la pression sur les coûts se maintienne, ce qui freinera toute inflation probable, mais les réglementations en matière de décarbonation vont grever les comptes à moyen terme. »
La société de conseil britannique n’exclue pas non plus un durcissement du marché de l'assurance et de hausse de l'inflation même si ce risque lui parait, à cette heure, modéré du fait des politiques monétaires actuellement mises en œuvre.
A.D.
Photo : Ship Operating Costs ©Drewry