Les cyberacheteurs chinois exigent des délais de livraison courts

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Les places de marché chinoises transfrontalières comme Tmall.com proposent aux e-commerçants étrangers de bénéficier d'une infrastructure logistique locale.

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Les cyberacheteurs chinois, un marché en forte croissance, exigent des délais de livraison à J+2 ou J+3. Les e-commerçants français qui vendent en Chine doivent s’adapter en proposant des livraisons express aériennes depuis l'Hexagone.

Avec 2 200 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2014 – en hausse annuelle de 31,4% – 361 millions de cyberacheteurs et près de 500 millions de consommateurs attendus fin 2015, les chiffres du e-commerce chinois donnent le vertige.

Dans un contexte de globalisation des échanges où les frontières géographiques tendent à disparaître, avec un commerce transfrontalier qui ne cesse de croître, l’Empire du Milieu s’impose comme l’un des principaux leviers mondiaux de croissance. Le pays est bel et bien devenu une destination incontournable dans la stratégie de développement à l’export des e-commerçants français.


Le profil type du cyberacheteur chinois

Tel a été le thème présenté le 28 mai 2015 par PayPal à Paris à la Maison de la Chine. Le spécialiste du paiement en ligne s’est d’abord attaché à dresser le portrait type du cyberacheteur chinois.

"Les chinois recherchent l’authenticité des produits. La mode et les cosmétiques sont les deux catégories les plus prisées ainsi que les produits laitiers et les couches pour bébés, des denrées dont manque le pays", a indiqué Sophie Ancely, directrice du commerce transfrontalier chez Paypal. "Le consommateur chinois est jeune et citadin. Il est friand de grandes marques et recherche simultanément la qualité et le prix", a ajouté Chunyan Li, fondatrice et dirigeante de Feida Consulting, société de conseil pour les entreprises sur les questions de stratégie et de performance entre la Chine et la France.

L’opportunité est donc belle pour les commerçants tricolores de générer de la croissance en Chine. Cependant, le marché chinois ne s’aborde pas à la légère. Se lancer dans le e-commerce demande de bien connaître les différences culturelles, la complexité réglementaire, la langue ou encore les enjeux logistiques.


30 à 35 € de livraison pour un panier de 250 €

La maîtrise de la logistique est un élément-clé. Habitués à recevoir leurs colis dans les deux ou trois jours suivant leur commande en ligne, les consommateurs sont particulièrement exigeants sur ce point. Du coup, il est capital que les stocks et la logistique suivent pour respecter ces courts délais de traitement et de livraison.

"Il y a essentiellement deux canaux de livraison à adopter pour les marchands français. Soit expédier leurs produits au client final directement depuis la France en s’appuyant sur le réseau international et chinois d’un grand transporteur express aérien comme DHL, Fedex ou UPS. Soit sceller un accord avec une place de marché chinoise transfrontalière comme Tmall.com ou JD.com pour y vendre ses produits et profiter de son infrastructure logistique en lui louant des stocks-tampon de façon à livrer les clients directement depuis ses entrepôts", a préconisé Franck Guellerin, directeur commercial de Borderlinx, plateforme Internet de service et de technologie dédié au e-commerce transfrontalier.
Ce dernier estime d'ailleurs que le coût global de livraison depuis la France est de 30 à 35 euros (incluant le service de Borderlinx) pour un panier moyen de 250 euros d’articles de mode. "Passer par des stocks avancés dans le pays coûte plus cher", a-t-il glissé.

Pour David Nedzela, directeur marketing du site marchand Menlook spécialisé dans les articles de mode masculins, "le coût logistique de la livraison au consommateur chinois depuis la France est plutôt de 20 à 25 euros pour un panier moyen d’achats de 140 euros, et même de 80 à 90 euros si la livraison s’effectue au fin fond de la Chine". Menlook qui démarrera ses ventes en ligne sur Tmall en septembre 2015 a déjà scellé un partenariat avec UPS pour assurer ses livraisons en Chine depuis ses stocks gérés par Viapost dans son entrepôt multi-clients de Saint-Quentin Fallavier (Isère). "Menlook fait figure de précurseur. Les marchands français se montrent encore très timides dans l’e-commerce en Chine", a conclu Franck Guellerin.

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