DSV a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires net de 9 126 M€, en hausse de 33,2 % grâce au rachat d'UTi. Le groupe danois revendique ainsi une place de n°5 mondial dans le paysage des organisateurs de transport/logisticiens, derrière DHL, Kuehne+Nagel, DB Schenker et C.H. Robinson.
DSV compte d'ailleurs tirer partie de cette taille critique pour s'attaquer plus vigoureusement au marché des clients d'envergure mondiale. Jusqu'à présent, le groupe avait plutôt focalisé son attention sur des entreprises de taille plus modestes.
Une marge d'exploitation affectée par les coûts de restructuration
L'acquisition d'UTi permet également à DSV d'afficher une croissance à deux chiffres de la marge brute et du résultat d'exploitation. En revanche, les coûts de restructuration ont amputé la marge d'exploitation, qui passe de 6 % en 2015 à 5,1 % en 2016. DSV évalue l'addition totale à environ 200 M€.
"Les deux tiers des dépenses de restructuration ont été réalisées en 2016 et le solde concernera 2017", a précisé le groupe lors de la présentation des résultats annuels.
L'overseas devient l'activité n°1 du groupe
DSV ne change pas seulement de taille. La fusion avec UTi modifie également la répartition de ses activités. Alors que la route constituait jusqu'à présent le premier métier de DSV, la branche commission de transport aérien et maritime fait désormais la course en tête en terme de chiffre d'affaires avec un total de 4 317 M€ (+48 %). La marge brute bondit de 57,6 % à 1 121,3 M€ et le résultat d'exploitation progresse de 11,4 % à 288,2 M€.
La marge d'exploitation passe en revanche de 8,9% en 2015 à 6,7 % en 2016, sous l'impact des coûts de restructuration. Toutes les équipes et bureaux ont fusionné dans le monde, donnant naissant à une nouvelle organisation fédérant 13 000 personnes et 400 agences dans 81 pays.
La forte croissance de l'activité est particulièrement sensible dans le fret aérien. Le chiffre d'affaires net de ce segment augmente de 72,3 % à 2 125 M€ et la marge brute de 78,6 % à 536,7 M€. Le volume s'élève à 574 644 tonnes, contre 311 193 tonnes lors de l'exercice précédent (+84,6 %).
Côté maritime, les volumes progressent de 52,7 % à 1 305 594 EVP. Le chiffre d'affaires atteint 219 M€ (+30,2 %) et la marge brute 584,6 M€ (+42,2 %).
Internationalisation de la division Route
Devenue le deuxième métier du groupe, la division Route a dégagé 3 809 M€ de revenus en 2016 (+14,6 %). La croissance est nettement plus faible que dans l'overseas, car UTi était bien moins implanté dans ce secteur. Mais l'union des deux groupes permet néanmoins à DSV d'élargir son réseau à l'international. En Afrique du Sud, les activités d'UTi Distribution sont passées sous le label DSV le 1er juin 2016. En Amérique du Nord, elles ont fusionné avec les activités de DSV Road et le tout opère sous la marque DSV depuis octobre dernier.
La marge brute s'élève à 685 M€, en hausse de 13,3 %, tandis que le résultat d'exploitation grimpe de 14,3 % à 141,1 M€. Parallèlement, la marge opérationnelle est stable à 3,7 %.
Forte croissance de la logistique
Enfin, dans la logistique, les résultats de DSV sont, comme dans l'overseas, dopés par l'acquisition d'UTi. Le chiffre d'affaires a augmenté de 62,5 % pour atteindre 1 302 M€. La marge brute n'est pas en reste avec une hausse de 84,2 % à 351,8 M€. Le résultat d'exploitation s'établit à 51,6 M€ (+58,7 %) et la marge opérationnelle est sensiblement stable (-0,1 point à 4 %).
Avec l'acquisition d'UTi, le groupe DSV a augmenté de 100 % les surfaces d'entreposage qu'il exploite, atteignant les 5 millions de mètres carrés. Et surtout, il a considérablement élargi le périmètre géographique de DSV Solutions qui se concentrait surtout sur l'Europe, grâce aux activités d'UTi en Asie-Pacifique, en Afrique du Sud et sur le continent américain.
7 % de marge opérationnelle espérés en 2020
Pour l'exercice 2017, DSV vise un résultat d'exploitation compris entre 565 M€ et 605 M€, ce qui représente une croissance de 20 à 30 %. À l'horizon 2020, le groupe table sur une marge opérationnelle de 7 % contre 5,1 % en 2016 : 7-8 % dans l'overseas (6,7 % aujourd'hui), 5 % dans la division Route (contre 3,7 %) et 6 % dans la logistique (contre 4 %).