"On considère qu'il y a échec des négociations, de la conciliation" avec la direction générale de l'Aviation civile (DGAC), a déclaré un secrétaire national du Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA). "On a une mobilisation record, et donc il faut s'attendre à de très fortes perturbations, à de très gros retards" le 25 avril, a-t-il ajouté.
Le projet de refonte du contrôle aérien contesté
Le SNCTA et les autres organisations syndicales représentatives des contrôleurs aériens ont appelé à faire grève pour protester contre le projet de refonte du contrôle aérien présenté par l'administration.
La négociation, entamée il y a 15 mois, prévoit de refondre l'organisation du contrôle aérien en France, notamment le maillage territorial des services de navigation aérienne, de réorganiser le travail des contrôleurs pour faire face à l'augmentation annoncée du trafic aérien en contrepartie de hausses de rémunérations et d'embauches.
70 % des vols suspendus en cette période de vacances scolaires ?
De son côté, la DGAC a souligné le 22 avril que des discussions restaient possibles jusqu'au lendemain midi, échéance pour se déclarer gréviste.
En cas de grève des contrôleurs, la DGAC demande aux compagnies aériennes de renoncer à une partie de leurs programmes de vols au départ ou à l'arrivée des aéroports français, afin de mettre en adéquation les personnels disponibles et le nombre de mouvements d'appareils prévus.
De source proche du dossier, ces abattements pourraient concerner jusqu'à plus de 70 % des vols dans certains aéroports le 25 avril, alors que les vacances scolaires de printemps sont encore en cours dans deux des trois grands regroupements d'académies et que les fréquentations des aéroports, notamment parisiens, sont en hausse.
La DGAC publie habituellement ses prévisions l'avant-veille des jours de grève, après avoir exposé ses demandes d'abattements aux compagnies aériennes.
La rédaction (avec l'AFP)