Euralogistic fait son show DDMRP

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"L'organisation actuelle des supply chain ne permet pas vraiment à leurs managers de comprendre ce qui pilote véritablement le ROI", Carol Ptak, inventeur et grande prêtresse du DDMRP.

Crédit photo © Carol Ptak
Le DDMRP peut dépasser les approches lean, MRP, voire 6 Sigma, et ringardiser les ERP… Cette nouvelle méthode de planification des supply chain venue des États-Unis pourrait s’imposer en France et bouleverser les organisations logistiques. Elle était présentée par Carol Ptak, son inventeur, lors d’un colloque à Euralogistic.

Le pôle régional d’excellence Euralogistic, dont le campus se situe près de la plate-forme multimodale Delta 3 de Dourges (62), a réuni le 31 mai 2016 plus de 300 acteurs de la logistique lors d’un colloque consacré à la "Révolution logistique" au cours duquel l’Américaine Carol Ptak, inventeur et grande prêtresse du DDMRP, est venue s’exprimer sur son concept de management de la supply chain.

Le Demand Driven Material Requirement Planning (DDMRP) est une nouvelle méthode de planification fondée sur l’analyse de la demande client qui commence à se déployer en France. Elle concerne plutôt les entreprises manufacturières, mais pas seulement.


Cesser d’être "obsédé par la réduction des coûts"

Le postulat de Carol Ptak est simple : l’organisation actuelle de la plupart des supply chain ne permet pas de comprendre ce qui tire réellement le ROI (retour sur investissement) parce qu’elles reposent sur des concepts et des outils (notamment des ERP) vieux de plus de 20 ans, c’est-à-dire inventés à une époque ou les supply chain étaient linéaires alors qu’elles sont devenues complexes, soit composées d’écosystèmes, voire de réseaux d’écosystèmes.

"Cessez d’être obsédés par la réduction des coûts, regardez plutôt comment vous pouvez accélérer les flux en commençant l’analyse par le point où se cristallise la valeur, c’est-à-dire la demande", indique-t-elle en substance. Sauf que pour elle, dans une supply chain complexe, un flux se définissant comme "la façon dont un système convertit des matières premières en un produit demandé par le client", il est impossible de spécifier les phases de sourcing, de production et de distribution commercialisation.


Supprimer l'effet papillon dévastateur

Car ces supply chain linéaires contribuent aujourd’hui, toujours selon Carol Ptak, à additionner les variabilités avec un phénomène d’amplification tout au long de la chaîne qui engendre une baisse tendancielle du ROI…

La variabilité d’une supply chain se définissant à son tour comme "la somme des différences entre ce que l’on avait prévu et ce qui s’est réellement passé", Carole Ptak suggère qu’il est possible de supprimer cet effet papillon dévastateur en créant partout où c’est nécessaire dans la supply chain des absorbeurs (buffers) de variabilité qui agissent en permanence en ajustant l’offre à la demande, ou à son écho lointain depuis le client, en remontant vers la production.

D’apparence simple le concept, supporté par Fapics en France, semble de nature à bouleverser l’organisation des supply chain en démultipliant leur efficacité. Le dogme laisse encore rêveur les pragmatiques mais il a de quoi séduire les plus endurcis. Reste qu’à Euralogistic le prêche a littéralement fasciné l’auditoire.

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