La Russie s’est fermée le 10 octobre aux camions européens. Le président Vladimir Poutine avait autorisé fin septembre le gouvernement russe à décréter la fermeture du territoire russe à tout camion en provenance des alliés occidentaux de l’Ukraine, mettant de fait fin au transport international de marchandises en provenance ou à destination de l’ouest.
"Le transport de marchandises dans le cadre du commerce bilatéral ainsi que le transit ou l’entrée en provenance de pays tiers sont interdits", stipule le décret adopté à la fin du mois dernier par Moscou. La mesure s’applique aux véhicules en provenance de tous les pays qui ont eux-mêmes imposés des restrictions aux camions russes, c’est-à-dire les pays membres de l’Union européenne (UE), la Norvège, le Royaume Uni et l’Ukraine.
Des dérogations prévues
De nombreuses dérogations sont toutefois prévues pour le transport de denrées alimentaires, de produits pharmaceutiques, de nombreux articles non alimentaires tels que le papier, les montres ou les instruments de musique. Des exceptions géographiques concernent également l’exclave russe de Kaliningrad, située entre les pays baltes et la Pologne et totalement dépendante des approvisionnements en provenance de Moscou. Les régions de Leningrad, Mourmansk et la République de Carélie, à la frontière avec la Finlande, bénéficient également d’un régime spécial.
Les restrictions sont en vigueur jusqu’au 31 décembre. Rétrospectivement, l’UE avait imposé le 8 avril une interdiction d’importation à bord de camions immatriculés en Russie ou en Biélorussie, en riposte à l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine fin février.