Groupe Eonnet : "Il y a énormément d’entreprises à vendre. Souvent, le ras-le-bol social est en cause"

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Daniel Eonnet, président du groupe Eonnet.

Crédit photo Florence Falvy
Daniel Eonnet, président du groupe Eonnet basé dans le Morbihan, en Bretagne, exprime son ressenti quant au contexte social actuel, reconnaissant que la pénurie de main-d'œuvre induit le recours à de l'intérim et des changements dans les relations humaines. Et cela n'évolue pas forcément dans le bon sens.

"Ce n’est pas l’activité qui manque ! La profession connaît une embellie, et les perspectives sont optimistes. Le potentiel est là. D’ailleurs, il y a un signe qui ne trompe pas : quand le bâtiment va, tout va ! En résumé, les signaux sont au vert ! Une tendance positive que j’observe depuis 2012.

Par ailleurs, il faut reconnaître que divers dispositifs et aides ont été mis en place en faveur des entreprises, comme le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et le remboursement de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (ex-TIPP).

Le contexte social se dégrade

Malgré ce contexte favorable et ce dynamisme ambiant, nous pourrions croître encore plus vite s’il y avait de la main-d’œuvre. La pénurie de conducteurs est notre principale préoccupation. De plus, il y a énormément d’entreprises à vendre. Dans la majorité des cas, le ras-le-bol social est en cause. Car le problème, aujourd’hui, c’est le personnel.

Le contexte social se dégrade depuis deux à trois ans. Il n’y a plus de respect, ni de la hiérarchie, ni du matériel. Et la situation empire d’année en année. Notre bête noire, c’est l’intérim ! Environ 7 % de nos effectifs sont recrutés par ce biais. Certains intérimaires n’honorent pas leurs missions, d’autres ne sont pas en règle… Et c’est notre responsabilité pénale qui est engagée. Par ailleurs, les mesures gouvernementales ne motivent pas les gens à aller travailler. Il y a trop d’assistanat ! Aujourd’hui, il faut redonner goût au travail."

 

Repères

• Siège : Moréac (56)

• CA consolidé 2017 : 20 M€

• Effectif : 1 000 salariés

• Parc : 500 tracteurs, 55 semis frigo, 250 toupies, 220 porteurs

• Activités : location de VI avec ou sans conducteur, transport à la demande (15 %), logistique (5 %)

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