Inaugurée le 13 septembre, la nouvelle station-service de STEF au Plessis-Pâté distribue du bioGNV depuis avril. Hébergée sur une agence dédiée aux activités Restauration hors domicile du groupe, « elle avitaille chaque jour 13 véhicules, dont 12 porteurs de notre flotte propre, plus deux porteurs opérés par des sous-traitants », précise Alexandre de Suzzoni. Avant deux ans, « ce sont une cinquantaine de véhicules GNV qui s’y approvisionneront, elle sera exploitée par nos agences du Plessis-Pâté et de Bondoufle, ainsi que par nos sous-traitants », prévoit le directeur général de la BU RHF. Équipée de trois pistes, la station a été aménagée par Tokheim Services Groupe (TGS). Sous certificats d’origine, le bioGNV est fourni par TotalEnergies et est acheminé par GRDF ; le gestionnaire d’infrastructures ayant raccordé l’agence à son réseau de distribution de gaz. De l’aveu d’Alexandre de Suzzoni, cette création a représenté un investissement de 665 000 €.
Une deuxième station, aux caractéristiques similaires, ouvrira sur le site STEF de Brignais, dans le Rhône, d’ici à la fin de l’année. Ces investissements s’inscrivent dans un processus de transition énergétique, concrétisée en 2021 par sa démarche climat Moving Green. « L’un des objectifs de cette démarche est de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre de nos véhicules d’ici 2030 », rappelle Alexandre de Suzzoni. Un autre objectif est d’y associer les sous-traitants du groupe, en les accompagnant dans la transition énergétique de leur flotte via, par exemple, l’accès à ses stations privatives distribuant des carburants alternatifs au diesel.
Dans le mix énergétique choisi pour réduire les émissions de GES des véhicules, le bioGNV apparaît aux côtés du B100 et de l’électrique. « Issu de la valorisation de déchets par méthanisation, le biogaz permet de réduire de 80 % les émissions de GES par rapport au gasoil. STEF a décidé de déployer des véhicules bioGNV dans les agences livrant les ZFE », confie Jean-Marc Platero, directeur ressources techniques STEF France. Sur les 80 véhicules GNV, de 7,5 à 26 tonnes, commandés auprès de Renault Trucks, Scania et Iveco, « une cinquantaine a été livrée. Les autres seront réceptionnés sous 12 à 18 mois », indique le directeur des ressources techniques. À l’exception de celle à Brignais, tous les projets de stations bioGNV sont « gelés » en revanche. « Nous attendons d’avoir une meilleure visibilité sur les modalités et les calendriers de mise en œuvre des ZFE », reconnaît-il.
La démarche Moving Green prévoit qu’un tiers des porteurs de STEF migre vers le bioGNV. « Ce choix environnemental a un coût économique. Le TCO de ces véhicules, incluant l’achat, l’avitaillement privatif, la maintenance, ou encore, la formation des conducteurs, est supérieur à celui des véhicules diesel équivalents », souligne Jean-Marc Platero.
Malgré ce manque de visibilité et l’allongement des délais de livraison des véhicules, STEF déclare avoir dépassé ses objectifs de réduction des émissions de GES « Véhicules » l’an passé. « Depuis 2019, la baisse s’élève à 16,2 % contre 14,4 % prévus », confie Armelle Perrier. Pour la directrice développement durable du groupe, ce résultat est dû, en particulier, « à l’amélioration des comportements de conduite, l’optimisation des schémas de transport, des taux de remplissage et des groupes froids ».