Révision du règlement CO2 européen : Yannick Jadot propose d’aller plus loin

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Yannick Jadot Les Verts

Yannick Jadot est le rapporteur pour le Parlement sur le règlement relatif aux standards d’émission de CO2 pour les véhicules utilitaires lourds.

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Dans le cadre de la révision du règlement CO2 européen, l’eurodéputé Yannick Jadot propose de renforcer dès à présent les standards CO2 des véhicules lourds en allant au-delà de la proposition de la Commission européenne.

Le 14 février dernier, la Commission européenne a divulgué une proposition de révision du règlement CO2 qui prévoit que 90 % des véhicules lourds neufs émettent zéro émission en 2040 en passant par deux étapes intermédiaires à 45 % en 2030 et 65 % en 2035. Yannick Jadot, eurodéputé du groupe des Verts/Alliance libre européenne, a été désigné rapporteur pour le Parlement sur le règlement relatif aux standards d’émission de CO2 pour les véhicules utilitaires lourds. Le lundi 26 juin, il présentera deux principales propositions concernant les poids lourds à la commission de l’environnement afin d’amender le texte. La première vise à relever de 90 % à 100 % l’objectif fixé pour 2040 ainsi que les étapes intermédiaires respectivement à 65 % et 95 %. « Le chiffre de 90 % ne veut pas dire grand-chose. Les constructeurs ont besoin d’une directive claire. D’un point de vue technologique, ils sont prêts et n’émettent qu’une seule condition : que les infrastructures en recharge électrique et en distribution d’hydrogène soient prêtes, raison pour laquelle il convient parallèlement de relever le niveau prévu par l’AFIR (le règlement sur l'infrastructure pour carburants alternatifs, ndlr) », explique Yannick Jadot.

Une conciliation à prévoir

Dans cette perspective, l’eurodéputé souhaite également, dès l’entrée en vigueur de la révision, la mise en place d’un forum réunissant États, constructeurs, transporteurs, opérateurs énergétiques et logistiques afin de déterminer les conditions nécessaires à l’atteinte d’un tel objectif. La deuxième tient à l’abaissement de la définition d’un moteur « zéro émission » à un maximum de 1 g de CO2 par tonne kilométrique ; cette définition devant s’appliquer à l’ensemble des véhicules lourds y compris de moins de cinq tonnes. Selon Yannick Jadot, seuls quelques très rares véhicules pourraient bénéficier de dérogations : « Le niveau d’émission, qu’il soit mesuré en g/kWh ou en g/tonne kilométrique doit être aussi faible que possible de manière à éviter toute hybridation, la dérogation restant l’exception », a-t-il précisé.

Le bioGNV en suspens

Le 13 juin dernier, la filière bioGNV se mobilisait pour demander le maintien à terme d’un mix énergétique prenant en compte le bioGNV. Si l’eurodéputé retient les efforts consentis, notamment par les collectivités, en faveur d’un passage du diesel au bioGNV, il soutient que « le biométhane n’est pas toujours exemplaire d’un point de vue environnemental » et qu’en matière de bioGNV, « il y a une exception française » tout en se prononçant en faveur des motorisations électriques ou hydrogènes tant « l’on se trouve sans doute à la veille d’une accélération du dérèglement climatique ».

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