Décarbonation : MAN mise sur un effort collectif

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JY Kerbrat MAN France

Jean-Yves Kerbrat, DG de MAN Trucks & Bus France

Crédit photo Dinhill On
À l’occasion des 40 ans de sa filiale française, le constructeur MAN a organisé une conférence dédiée à la décarbonation au Pré Catelan à Paris. L’occasion de rappeler que l’effort sur l’électrification des flottes devra se faire de manière collective entre différents acteurs de l’écosystème transport.

Le 1er février, c’est dans le cadre du prestigieux Pré Catelan, en plein cœur du Bois de Boulogne en périphérie de Paris, que le constructeur MAN a organisé un événement dédié à la décarbonation. À l’occasion des 40 ans de sa filiale française, le groupe a réuni transporteurs, chargeurs, fournisseurs et acteurs institutionnels pour échanger et partager sa vision sur la mobilité lourde décarbonée. « Lorsque nous avons présenté notre premier camion électrique eTGX au dernier salon Solutrans, ce n’est pas simplement un nouveau véhicule. C’est un total changement de paradigme pour l’ensemble de l’écosystème relatif au transport : chargeurs, transporteurs, énergéticiens et pouvoirs publics », souligne Jean-Yves Kerbrat, directeur général de MAN Trucks & Bus France.

Un soutien public en hausse

Au cours de cet événement, il a été souligné que les pouvoirs publics se sont engagés depuis plusieurs années pour soutenir le mouvement. « L’État a contribué à la création d’un cercle vertueux au travers de la formation d’une task force sur la décarbonation dès 2019 et la définition d’une feuille de route », rappelle Xavier-Yves Valère, chef de mission Fret et Logistique à la Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités (DGITM). Ce qui s’est traduit par l’augmentation des aides publiques provenant de l’Ademe pour soutenir cette transition écologique dans le transport. Ainsi, l’Agence a débloqué 20 millions d’euros en 2022, 60 M€ en 2023 et 130 M€ en 2024.

Le début d’un mouvement pour MAN

Chez MAN, la réflexion sur la décarbonation a commencé dès 2015, notamment pour le choix de privilégier l’électrique au départ vis-à-vis des autres énergies. « Nous avons évalué la transformation de l’énergie primaire à la vélocité. Dans le cas de l’électrique, il y a 75 % de l’énergie qui est transmise à la roue, tandis que ce ratio n’est que de 25 % pour l’hydrogène et de 15 % pour les moteurs à combustion », explique Frederik Zohm, Chief technology officier chez MAN Truck & Bus.

Anticiper les infrastructures

Lors de l’événement, une table ronde a donné la parole aux énergéticiens. Et tous s’accordent que l’important est de bien anticiper et dimensionner les infrastructures de recharge selon les besoins. « Selon les usages du camion, il y a différents points de recharge à prendre en compte : la borne au dépôt, le hub public et la borne à destination (chez le chargeur ou l’entrepôt de destination). Le dimensionnement de la station de recharge doit être pensée en détail, car c’est le point où les camions se raccorderont le plus souvent », explique Christelle Vives, directrice générale d’Izivia, filiale du groupe EDF spécialisée dans l’ingénierie de bornes électriques.

Retrouvez un compte-rendu complet de cet événement dans notre prochain magazine print (OT n°3160) à paraître en mars.

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