Laurent d’Arnal : Nous avons reçu 200 entreprises sur le circuit du Mans, surtout des transporteurs spécialisés dans la distribution urbaine, mais il y avait aussi quelques comptes propres comme Vinci Construction. Il s’agissait essentiellement de patrons, avec quelques pilotes essayeurs. Une moitié d’entre eux venaient pour découvrir les camions à motorisation électrique, l’autre pour avoir des réponses aux questions qu’ils se posaient déjà.
L. d’A : En effet, le passage au mode électrique implique un changement d’état d’esprit, ceux qui changeaient leurs véhicules tous les trois à quatre ans le changeront tous les six à huit ans. Nos batteries sont justement garanties huit ans, et au-delà de cette période elles devraient avoir conservé 80 % de leur capacité d’origine. Il y aura ensuite très probablement un échange pour une batterie neuve, les batteries d’origine seront affectées à un usage stationnaire, pour servir par exemple de stock tampon pour la production d’hydrogène auprès d’une source d’électricité renouvelable type éolienne, nous sommes en train de construire un modèle de ce type. Pour l’entretien, contrairement aux idées reçues, un modèle électrique ne signifie pas moins d’entretien, il y a peut-être moins d’usure de pièces mécaniques mais l’entretien se déplace vers le contrôle de la gestion électrique à bord, ce qui fait que les coûts seront assez proches.
L. d’A : Nous sommes en train de travailler sur une offre locative de contrat de trois ans sur du tout compris, camion et entretien, ce qui correspond à une partie des attentes de nos clients, qui ne souhaitent pas forcément être propriétaires d’un camion électrique et n’ont pas envie de former leurs équipes s’ils disposent d’un atelier intégré.