Investie dans l’électrique depuis 2019 (et le gaz depuis mi 2018) avec les FL & FE de distribution, Volvo Trucks rappelait son engagement dans la réduction des émissions CO2. Le constructeur développe pour cela son mix énergétique et propose des motorisations gazole (y compris synthétique) et biocarburants (huile végétale hydrogénée HVO, biodiesel…), gaz (comprimé et liquéfié) et électriques avec des véhicules à batteries et à pile à combustible. Outre cette dernière technologie qui fait l’objet d’une joint-venture avec Daimler Trucks, Volvo développe des moteurs thermiques à combustion hydrogène (HICE) en collaboration avec Wesport, annonçant des solutions opérationnelles à l’horizon 2030.
Commercialisée en parallèle avec la cabine standard, la version Aero du FH sera proposée en quatre versions ; FH Aero diesel (et biocarburant), Aero Electric (sur la base du FH Electric Camion de l’année 2024), Aero gaz et FH16 Aero. Elle sera disponible en plusieurs niveaux de finition.
Si la cabine – qui prépare aussi les futurs véhicules électriques de la marque – concentre l’attention, le Suédois a introduit plusieurs autres nouveautés, répondant notamment aux exigences du récent règlement général de sécurité de l’UE GSR II. Ces équipements assurent ainsi l’alerte vigilance du conducteur, l’adaptation intelligente de la vitesse, la détection frontale, latérale et arrière des usagers vulnérables de la route (VRU) et la surveillance de la pression des pneus TPMS. Volvo va au-delà en y ajoutant le paramétrage des seuils de détection des sous-gonflages (– 12 %) et surpressions (+ 20 %) avec localisation du pneu défectueux, la détection VRU des deux côtés avec zone de détection étendue, système avancé de freinage à faible vitesse et avertisseur à l’ouverture de porte.
En parallèle à l’introduction d’un nouveau service de navigation GPS, Sygic, géré dans Volvo Connect, la conduite prédictive I-See est aussi améliorée avec la prise en compte des virages, ronds-points et panneaux de vitesse. Sygic, qui prend en charge les véhicules électriques (calculs d’autonomie, indication des points de recharge…) assure dorénavant la mise à jour automatique des cartes et propose des trajets adaptés aux spécificités du véhicule (dimensions, ADR…) avec des infos trafic en temps réel et avertissements de radars. Volvo permet aussi le téléchargement d’applications professionnelles avec l’offre My Business Apps disponible sur abonnement.
Dans le détail, la cabine Aero est allongée de 24 cm et améliore ses performances aérodynamiques avec un profil moins vertical et des optimisations de détails subtiles. Des joints assurant l’étanchéité aérodynamique et canalisant les flux d’air vers les zones requises sont ainsi mis en place sous la calandre et le spoiler bas. Les coins de cabine, le déflecteur réglable, les carénages intermédiaires du pavillon et les jupes latérales sont également modifiés par l’ajout d’extensions optimisant l’écart tracteur/semi pour limiter les turbulences. L’adoption de la rétrovision par caméras – à vision nocturne infrarouge – paramétrables en fonction de la remorque (fonction de balayage automatique permettant de la suivre en virages) contribue également à la performance aérodynamique, malgré la conservation des rétros d’accostage et antéviseur.
Volvo, comme beaucoup de constructeurs, ne communique pourtant pas les valeurs du coefficient SCx (indicateur de résistance aérodynamique, juge de paix en la matière) et se contente d’attribuer des gains d’efficacité de 2 % à la nouvelle face avant, 1,4 % aux caméras et 0,6 % aux extensions de jupes latérales. Les valeurs de consommation et d’émissions CO2 Vecto consignées dans le dossier d’enregistrement constructeur des véhicules et le certificat de conformité fourni à l’utilisateur ne sont pas non plus communiquées. Dommage, surtout dans le nouveau contexte de Vecto – maintenant appliqué aussi aux remorques – qui met l’accent sur l’efficacité énergétique et incite les acheteurs à choisir des véhicules et équipements vertueux.