« La situation est très changeante. En quinze jours, nous avons l’impression d’avoir métamorphosé l’entreprise. Sur nos 300 collaborateurs, 140 à 150 personnes sont en arrêt de travail, congés ou au chômage… Et placer en télétravail le service exploitation est compliqué. Du coup, un tiers des sédentaires est physiquement présent sur nos sites de Bruz, Nantes, Lille et Mâcon. Par ailleurs, les clients changent leur plan de transport tous les jours. Nous devons donc nous adapter alors que les flux diminuent quotidiennement. Je pensais que nous étions à l’abri avec le transport frigorifique mais cette activité est aussi affectée. Le transport vers les GMS (grandes et moyennes surfaces) est à l’arrêt depuis quinze jours. En début de semaine, cette crise a eu un impact négatif sur 50 % de l’activité pour finir à 45 %. Et la semaine prochaine, je pense, que l’on sera à 40 % de l’activité. Selon mes premières estimations, le manque à gagner oscille entre 5 et 10 %. Pour le moment, nous parvenons à gérer la trésorerie de l’entreprise mais cela risque d’être plus compliqué en mai car nous allons vivre un mois d’avril en sommeil. Les reports de crédits sont automatiques mais nous ne pourrons pas agir sur certaines charges fixes (maintenance informatique, etc.). Heureusement, le prix du gazole est en baisse ! Toute la complexité est d’anticiper l’après-crise car nous entendons parler d’augmentations de tarifs pour assumer les surcoûts de la période. »
• Siège : Bruz (35)
• CA 2019 : 34 M€
• Effectif : 300 salariés dont 260 conducteurs
• Parc : 150 moteurs
• Activités : messagerie palettisée, logistique