Assemblée générale : La Chaîne du froid peaufine sa marque

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AG La Chaîne Logistique du Froid juin 2023

La présentation de Transfrigoroute France sur les tendances du marché des véhicules frigorifiques et solutions techniques en faveur de la santé et la sécurité a fait salle comble.

Crédit photo Véronique Vigne-Lepage
L’assemblée générale de La Chaîne logistique du froid a été l’occasion, pour les adhérents de l’association, de partager des idées afin de répondre aux enjeux de transition énergétique et de responsabilité sociale des entreprises, mais aussi à ceux du recrutement.

Réunis à Lyon, en juin dernier, pour leur assemblée générale annuelle, les adhérents de La Chaîne logistique du froid ont fait le point de leurs travaux sur différents enjeux. À commencer par la transition énergétique, qui induit, en matière de flottes, des besoins de décarbonation, de connectivité accrue ou encore de polyvalence, d’évolution de la charge utile et du confort des véhicules. Selon le groupe de travail ad hoc, qui associe des représentants de Transfrigoroute, ces évolutions sont en cours : « Le parc s’est rajeuni », rapporte Pierre Mellac, product manager chez Michelin connected fleet. Si celui des poids lourds reste constant, celui des véhicules légers (50 % du total) a connu « une belle progression » (+ 10 %), marquée par une diminution de l’âge moyen de 5 ans à 4,6 ans. Quant au parc de semis, il a augmenté de 17 %, passant ainsi de 5,3 ans d’âge moyen à 5 ans.

Guide des solutions santé-sécurité

Autres enjeux : la santé et la sécurité des chauffeurs, sur lesquelles planche un autre groupe de travail. À partir d’un inventaire des risques (liés à la manutention, la vitesse, la fatigue, les chutes…), ses membres ont répertorié, classé et hiérarchisé une cinquantaine d’items sur lesquels intervenir (ouvrants, hayons, conduite, accessibilité…). En face de quoi ils ont recherché, puis classé et détaillé, les solutions existant sur le marché. Pour les hayons, il s’agit par exemple de signaux de surcharge, marquage du plateau, garde-corps ou stop-rolls. Pour l’accessibilité, d’escabeaux escamotables, mains courantes ou éclairages. Contre l’endormissement, de montres connectées, caméras frontales et autres alertes de franchissement de ligne.

Le groupe de réflexion propose de rassembler ces solutions dans un guide, mais ce projet reste à articuler avec les travaux du Plan santé au travail pilotés par la Caisse nationale d’assurance maladie et qui associent la Direction générale du travail, l’AFT et les organisations professionnelles du secteur. « Des rencontres sont en cours, rapporte Valérie Lasserre, déléguée générale de La Chaîne logistique du froid. Il est important que toute la profession dispose de ressources sur la prévention, en s’inscrivant dans une politique de branche. » À la clé, s’interroge un chef d’entreprise, « si on fait tous ces efforts, notre taux collectif (de cotisation AT/MP, NDLR) pourra-t-il baisser ? » Oui, répondent unanimement les représentants du groupe de travail, « si tout le monde s’implique et que cela porte ses fruits, cela arrivera en conséquence ». Autre sujet encore, sur lequel l’association appelle à la mobilisation générale et qui était au centre de son assemblée générale : l’attractivité. « Avec sept collègues et adhérents, explique Bertrand Bompas, président, nous avons travaillé pendant trois mois, avec un consultant spécialiste des marques, pour déterminer ce qui nous réunit. » Un exercice qui a permis de mettre en lumière 20 facteurs pouvant inciter des candidats à choisir un métier de la chaîne du froid : une histoire qui remonte à l’invention du premier bateau frigorifique, en 1876 (dont l’association compte marquer le 150e anniversaire lors de son AG 2026, à Rouen), une utilité dans la chaîne alimentaire et de santé comme en situation de crise, une communauté solidaire, une participation aux défis environnementaux…

« Rendre service »

Ces atouts ont ensuite été confrontés aux aspirations des demandeurs d’emploi et des salariés de la branche dans le cadre de deux enquêtes conduites avec l’AFT et le cabinet PH6. Avec des résultats qui prouvent la recherche de sens, d’accomplissement de soi, comme le souhait majoritaire de « rendre service ». Mais on apprend aussi que la mobilité géographique est attractive pour les moins de 25 ans, mais qu’au-delà, elle peut au contraire être un « repoussoir ». Ou que les jeunes sont aussi à la recherche d’une variabilité des modalités de travail et d’une flexibilité des horaires. Autre « surprise » : l’engagement environnemental fort d’une entreprise sera pour eux un critère important, mais non déterminant car il leur apparaît désormais comme « normal ». Jugé trop contraignant, il peut même être nuisible. Le CDI est quant à lui « presque négatif », révèle l’enquête, pour des jeunes qui veulent se sentir libre de partir du jour au lendemain.

Autant d’évolutions auxquelles les responsables de La Chaîne logistique du froid proposent à leurs adhérents de répondre aussi collectivement, en faisant évoluer la « marque employeur » globale. Ce qui pourra induire d’enlever l’adjectif « logistique » au nom de l’association, car trop flou pour le public et insuffisant à décrire la diversité des activités, ou encore de moderniser ceux de métiers (logisticien au lieu de magasinier, par exemple). Pour Bertrand Bompas, réélu président, cela nécessitera enfin que « s’élargisse la famille », par des collaborations « plus intenses » avec l’Association française du froid, l’AFT ou encore le Club Déméter.

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