« Le gouvernement compte baisser le remboursement de la TICPE alors même que le dispositif impacte déjà notre trésorerie en raison du délai pour obtenir les sommes dues. En moyenne, il faut six mois pour être remboursé. Pour nous, cela représente 70 000 euros de dépenses à chaque trimestre. Par ailleurs, nous subissons la concurrence déloyale de transporteurs de l’Europe de l’Est. Outre leurs charges sociales plus faibles, certains ne respectent pas les interdictions de conduite. Nous parvenons à nous démarquer d’eux grâce à notre ponctualité et à la qualité de notre service et voudrions une harmonisation au niveau européen à travers une taxe à l’essieu pour tous les transporteurs qui traversent la France. Les prix actuels sont très bas et, pourtant, des clients refusent l’application de la loi pied de facture. S’agissant de la transition énergétique, la baisse du CO2 générée par les camions à gaz est assez proche de celle des véhicules Euro VI. La France n’est pas capable de produire du biogaz à grande échelle. Quant au report modal, il tarde à se déployer car le rail n’est pas en mesure de répondre à la demande de transport. Sur une ligne comme Toulouse-Paris, les problèmes techniques sont permanents, ce qui reste incompatible avec des délais de livraison just in time. Si l’on ajoute la pénurie de conducteurs à cet environnement économique et social défavorable, je constate que le moral des PME du transport est catastrophique. L’envie de bloquer les routes ne nous manque pas, ce sont nos moyens économiques qui nous font défaut. »
• Siège : Toulouse (31)
• CA 2018 : 8,3 M€
• Effectif : 85 salariés
• Parc : 21 moteurs
• Activités : Distribution, messagerie palettisée, logistique