Nul doute que le sujet va abondemment nourrir les conversations sur les stands du prochain Solutrans, principalement dans l’espace dédié aux constructeurs de VI ! Cette étude néerlandaise rendue publique au début du mois d’octobre a jeté un pavé dans la mare du TRM. Que prétend-elle ? Que – contrairement à des certitudes bien ancrées dans l’esprit des promoteurs de la solution au gaz – ce dernier n’aurait pas, loin s’en faut, les vertus qu’on lui prête en matière de protection de l’environnement. Pire, ce carburant serait plus nocif que le diesel himself, affirment les auteurs de l’étude produite par TNO, une organisation qui fédère des associations de défense de l’environnement en Europe. Diable ! Tous les tenants du discours selon lequel le gaz constitue la panacée, et s’inscrit dans la succession du diesel, se seraient coincé le doigt dans le pot d’échappement ? Et tous ceux, notamment parmi les constructeurs, qui clament que le diesel (Euro VI et plus) demeurait une énergie d’avenir pourraient, eux, parader avec le doigt sur la couture ? Pas si simple ! Et encore moins si l’on prête une oreille attentive en direction de ceux qui affirment que le super serait moins « sale » pour l’environnement que le diesel. On s’y perd ! Un véritable château de cartes ! Et pour ajouter au trouble, comment les tenants du discours selon lequel l’hydrogène serait la solution d’avenir – le gaz ne constituant, selon eux, qu’une solution alternative – accueillent-ils cette immersion dans le débat de l’association négaWatt qui assure, par la voix de son porte-parole, Marc Jedliczka (l’OT n° 2981), que l’hydrogène est disqualifié car « fortement carboné puisqu’il est obtenu, en quasi-totalité, par le craquage du gaz naturel fossile ». En fait, dans le flot de tous les « carburants d’avenir », seuls – au rayon des alternatives au diesel – le GNV (et pas le GNL) ainsi que le bioGNV trouvent grâce aux yeux de l’animateur de négaWatt…
Éditorial