Les entreprises à la rencontre des passionnés

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L’événement des 24H Camions, organisé le week-end des 28 et 29 septembre, a réuni 59 100 passionnés du TRM au Mans. L’occasion pour les entreprises, organismes de formation et agences d’intérim réunis au sein d’un espace emploi de travailler leur notoriété mais aussi l’image du secteur.

Profiter des regroupements festifs qui drainent en masse les salariés passionnés du secteur pour se faire connaître, travailler sa marque employeur, voire recruter. La 35e édition des 24H Camions a réuni plus d’une quarantaine d’entreprises, agences d’intérim et organismes de formation au sein d’un village recrutement organisé aux abords du circuit. Les visiteurs – étudiants, personnes en reconversion ou salariés à la recherche de nouvelles offres –, souvent venus en famille, s’informaient sur les activités des entreprises, leurs offres d’emploi, salaires, financements de formation… Et venaient surtout voir le stand de leur entreprise : « Nous rencontrons des salariés issus des 70 implantations de Bert&You en France, souligne Éric Cabaillé, responsable de la communication du groupe. Les relations humaines sont prépondérantes lors de ce type d’événement. Ce week-end, Le Mans est une vitrine, “the place to be” pour accroître la notoriété de l’entreprise. » Le groupe recherche entre 70 et 80 personnes pour accompagner sa forte croissance, avec un chiffre d’affaires qui est passé de 154 M€ en 2017 à 201 M€ en 2018. Même affluence au stand des Transports Jourdan présents pour la première fois au village emploi. « Nous voyons beaucoup de gens de chez nous, observe Alexandre Petit, président des Transports Jourdan, qui emploient 260 salariés et s’attachent à garder un esprit familial au sein de la société. C’est un moyen de réunir les gens de différentes agences et c’est un moment de cohésion. » En croissance d’activité, l’entreprise cherche à recruter conducteurs, mécaniciens, exploitants et même un directeur exploitant, mais est principalement venue pour gagner en visibilité et rencontrer les professionnels du transport. C’est aussi le cas du groupe Charles André (GCA) qui, venu pour anticiper les besoins en main-d’œuvre, a pu rencontrer des confrères et des sous-traitants. « C’est comme un salon, la convivialité en plus », note Emmanuelle Lopes, DRH de GCA. Le groupe a profité de l’occasion pour lancer l’Exel Tour by GCA, un road show de dix-huit mois qui se déplacera dans 25 lycées professionnels de transport et de mécanique et 75 événements. Équipés d’un simulateur de conduite dernière génération, les ambassadeurs GCA iront à la rencontre des jeunes pour communiquer sur les différents parcours professionnels du transport et sur l’évolution constante du secteur, tant dans les technologies que dans les métiers. « Un Mercedes Actros 5 dernière génération suivra la tournée pour montrer que le secteur fait appel à des outils modernes et connectés, comme des caméras au lieu de rétroviseurs pour éviter les angles morts mais aussi un boîtier embarqué Trimble », explique Emmanuelle Lopes, DRH de GCA.

Tables rondes

Pour remédier à la problématique de recrutement au niveau local, cinq entreprises sarthoises se sont unies il y a deux ans pour mutualiser leurs forces et mener des actions communes. Cette année, quatre d’entre elles, les Transports Duval, Tremblaye, Sotrapid et Négo Transports, ont participé au village recrutement. « Nous avons mutualisé la recherche, souligne Sébastien Dubois. Si des candidats présentent des spécialités ou compétences que nous ne recherchons pas, nous les envoyons chez les confrères qui en ont besoin. » Elles ont par ailleurs organisé deux tables rondes sur l’espace emploi pour mettre en avant les carrières dans le transport, les compétences clés recherchées et les possibilités de formation. « La conduite est un métier pluriel, indique Magali Hachet, DRH de Sotrapid. Les activités étant différentes, un conducteur chez Tremblaye n’aura pas les mêmes missions que chez Sotrapid. » Un point de vue partagé par Gaëtan Désaneaux, ancien conducteur et désormais formateur chez Tremblaye : « On peut aimer un métier de conducteur mais pas l’autre. J’ai commencé en messagerie mais j’avais l’impression de courir toute la journée. Je souhaitais partir à la semaine et m’organiser comme je voulais, ce que m’a permis le transport de carburant en rejoignant Tremblaye. » Et au sein d’une même entreprise, des profils aux compétences diverses peuvent être nécessaires en fonction des marchés auxquels répond la société. « Cela permet aussi aux conducteurs d’avoir des possibilités d’évolution, ajoute Magali Hachet, comme dans le transport de carburant qui requiert des formations complémentaires. » Jérôme, ancien conducteur, est venu témoigner des possibilités d’évolution au sein du secteur. Après avoir roulé pendant dix-sept ans chez Sotrapid, il est devenu responsable secteur et est chargé des nouveaux recrutements. « J’étais conducteur référent pour les formations et je formais les nouveaux arrivants, précise-t-il. En croissance, l’entreprise a eu des besoins sur l’accompagnement et le recrutement. Le poste m’a alors été proposé. » Pour le profil-type d’un bon conducteur, toutes les entreprises s’accordent sur la nécessité du savoir-être, du respect du matériel et de la réglementation. Ensuite, chacune peut rechercher des compétences particulières selon ses activités. Ainsi, la société Tremblaye, qui réalise beaucoup de location avec conducteurs, apprécie les compétences commerciales d’un candidat. « Il faut qu’ils aient de bonnes capacités de communication et qu’ils recherchent la satisfaction du client », souligne Géraldine Puisy-Dia, DRH du groupe Tremblaye. Côté formation, devant les visiteurs, Fabien Ory, directeur du centre Aftral du Mans, a précisé que seule la possession du permis B est prérequise pour passer des titres pros afin d’obtenir les permis C (PL) puis CE (SPL). « Il faut environ six mois de formation pour les deux titres avec une période de stage de deux semaines entre les deux permis. C’est une formation exigeante qui nécessite du travail personnel. Des personnes en reconversion qui ont un peu oublié le cadre scolaire ont parfois des difficultés à se remettre à apprendre par cœur. Et l’investissement personnel s’avère conséquent puisqu’il faut compter sept heures de présence par jour dans un centre Aftral ainsi qu’une heure de travail à la maison. »

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