« Le partage, le ciment de notre groupement »

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L’Officiel des transporteurs : Que faut-il retenir de ces 23es Universités d’été FLO qui ont été les dernières sous votre présidence ?

Patrick Mendy : Il faut en retenir la qualité des échanges, la richesse du partage de l’information. Ce type de rassemblement nous permet d’échanger sur des pratiques, des concepts, des innovations. Ce qui a pour bénéfice de faire avancer chacune de nos entreprises et le groupement dans son ensemble.

L’univers des transporteurs est mouvant, disruptif. C’est l’effervescence partout en matière d’innovation mais également dans la mise en place de nouvelles réglementations et sur le terrain de la fiscalité. En quoi un groupement comme le vôtre peut-il aider ses adhérents à faire face à cet univers ?

P. M. : Le partage de l’information est un élément de premier ordre pour faire face aux contraintes de tous ordres. Ce partage nous permet de prendre la température dans les régions et dans chacune de nos entreprises. L’échange constitue le ciment de la richesse de notre groupement.

Un groupement comme FLO doit-il grandir encore et réfléchir à la mise en place de nouvelles prestations pour le compte de ses adhérents ?

P. M. : Je voudrais rappeler au préalable ce qui fait l’ADN chez FLO : le commerce reste du ressort des entreprises. Il n’y a pas et il n’y aura pas de commerce chez FLO. Chaque entreprise est propriétaire de son fonds de commerce et doit gérer ses clients.

L’un de nos sujets fort du moment est celui de la formation. Nous avons – vous le savez – développé la FLO Académie, au départ sur la seule formation des conducteurs. Le concept a beaucoup évolué depuis lors. Il est également question d’échanges et de pratiques avec les DRH, les formateurs, les conducteurs et les exploitants, ce qui a pour effet d’acquérir de nouvelles pratiques. Bien évidemment, face à la réforme de la formation, nous sommes engagés dans une réflexion sur l’opportunité de nous doter de notre propre centre de formation. Nous devons tous bien y réfléchir et le conseil d’administration doit s’exprimer sur le sujet.

Ce sujet a été abordé au cours de la plénière de votre Université et il a nourri les conversations…

P. M. : Nous devons sonder nos adhérents car notre propos vise à servir chacun d’entre eux. Nous avons tout au long de notre congrès recueilli un maximum d’informations. Notre prochain conseil d’administration doit se saisir du sujet.

Vous avez exercé deux mandats à la tête du groupement FLO. Vous arrivez au bout de votre parcours [Patrick Mendy quittera la présidence de FLO en mai 2020, Ndlr] avec ces Universités. Pas d’état d’âme ?

P. M. : C’est toujours un peu particulier. Comme beaucoup d’adhérents, je suis très attaché à ce groupement. Je pense avoir mouillé ma chemise pendant ces six ans. Je crois qu’il est temps aujourd’hui d’apporter du sang neuf à la tête, au même titre que nous renouvelons partiellement chaque année le conseil d’administration en y intégrant de jeunes dirigeants et dirigeantes. Pour ma part, je pense qu’il est temps de céder la place à un nouvel administrateur qui apportera d’autres idées, un nouveau mode de pensée et de fonctionnement.

Quel bilan tirez-vous de votre passage à la tête de FLO ?

P. M. : Je suis très content du bilan de ces 6 dernières années. J’ai toujours milité au service des échanges, de la cohésion. Pour ce faire, il était nécessaire d’être au plus près des adhérents. J’ai essayé de faire de mon mieux pour y parvenir. Mon idée de départ a été de faire de FLO un groupement de référence. Je pense que c’est devenu le cas aujourd’hui grâce à l’investissement de tous. Il a fallu animer tout cela, le faire fructifier, ce que je me suis attaché à faire tout au long de ces 6 dernières années.

Ce poste est prenant. Il n’y aura pas de deuil à faire ?

P. M. : Je vais passer de l’autre côté de la barrière à partir de mai 2020 et, en tant que simple adhérent, je donnerai mon maximum pour que le groupement puisse continuer à grandir tout en conservant cette belle image, cet ADN que je me suis attaché à préserver dans la suite de Michel Alainé et Guy Casset. Je pense que nous avons réussi et je souhaite que le prochain président puisse continuer de faire avancer le groupement et d’en cultiver toutes ses valeurs.

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