Après les assauts tardifs de la canicule, la rentrée des acteurs du TRM s’annonce aussi sous des températures très élevées. Plusieurs dossiers sont sur le feu, entre la loi d’orientation des mobilités et la loi climat énergie inscrites à l’agenda parlementaire, la réforme des retraites et des décisions à venir sur la fiscalité du transport routier. Autant dire des sujets plutôt explosifs car, il en va de l’essor des énergies renouvelables et donc des aides aux transporteurs pour le renouvellement du parc, le développement des filières avec des répercussions certaines sur les constructeurs. Il en va aussi d’une politique cohérente en matière de circulation urbaine où le pouvoir des collectivités territoriales sur des mesures telles que les limitations de vitesse ou les zones à faibles émissions est un sujet sensible. Il en va aussi de la fin du CFA, déjà plus ou moins digérée par la profession, sous le couperet qui devrait tomber sur les régimes spéciaux. Le report modal, notamment sur le rail, est aussi un enjeu de cette loi. Sans oublier le financement des infrastructures sur lequel les organisations patronales du TRM et la ministre Élisabeth Borne devront trouver un accord. Mission pas facile, vu sa double casquette transport-écologie, et la pression de plus en plus forte de la société civile.
Éditorial