À la FNTR, c’est « niet ». Chez TLF, ainsi que le déclarait récemment dans nos colonnes Jean-Pierre Sancier, son vice-président, on estime que l’éco-transport risquerait de « tirer la profession vers le bas ». Florence Berthelot se souvient que cette idée de taxer le bénéficiaire de la marchandise n’est pas nouvelle. Qu’elle était dans l’air du temps en 2003 lorsque les pouvoirs publics ont envisagé la taxation des camions. « Déjà, à l’époque, nous soutenions l’idée de taxer le bénéficiaire de la marchandise avec l’argument selon lequel nous n’étions que des prestataires de services et que ce n’était pas nous qui prenions la décision de mettre les marchandises sur la route », déclare la déléguée générale de la FNTR. Le temps a passé, et l’épisode écotaxe a vécu. Aujourd’hui, la FNTR adopte une position frontale : « Nous considérons qu’il n’est pas dans notre rôle d’organisation patronale de proposer une taxe, qu’elle soit destinée à nous-mêmes ou aux autres. Nous ne varions pas de cette position. Nous estimons que l’État a effectué suffisamment de prélèvements sur la Ticpe pour que l’on crée une fiscalité supplémentaire. Je rappelle qu’en 2017 le mode routier a consommé 49,7 milliards de litres de carburants et qu’il suffirait de prélever 1 centime sur l’existant pour trouver les 500 M€ dont on nous parle pour le financement des infrastructures. » À propos d’infrastructures, la déléguée générale de la FNTR se déclare « troublée » par le changement d’attitude du gouvernement concernant une probable mise en concession de certaines routes nationales, un autre sujet dans l’air du temps. « Il est en train de faire ce qu’il disait qu’il ne ferait pas, à savoir l’adossement. En fait, il joue sur les deux tableaux, de la concession et de la fiscalité ».
Événement
Un sujet qui fait débat
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