S’il fallait une démonstration du caractère résolument mondial de Transport Logistic à Munich, elle est dans ses chiffres : environ 2 400 exposants issus de 63 pays différents, soit + 10 % par rapport à la précédente édition de 2017. Côté visiteurs, 64 000 personnes (+ 5 %) provenant de 125 pays ont fait le déplacement et ont arpenté les 125 000 m2 alloués à l’événement. Parmi les principaux exposants, la Chine s’est imposée au milieu des stars européennes : l’Allemagne, bien sûr, les Pays-Bas, l’Italie, la Belgique, la France, la Pologne, l’Autriche, l’Espagne, le Royaume-Uni et la République tchèque. Par ailleurs, certains pays étaient représentés sur 25 stands communs. C’était le cas notamment de la Lituanie, la Roumanie, la Pologne, la Turquie et le Sri Lanka.
Le « gotha » du transport et de la logistique multimodale était présent avec des nouveaux entrants tels que l’armateur Cosco Shipping (Chine), Fercam (Italie) ou encore China Asia Shipping and Yuxinou Logistics. Sans oublier le retour de DHL. Dès lors, la stratégie chinoise, en délicatesse avec les États-Unis, était claire : nouer le plus possible de liens avec les acteurs européens via, entre autres, la promotion de la Route de la soie. La pénurie de conducteurs dans le transport routier et les solutions qui pourraient venir de meilleures conditions de travail mais aussi des véhicules autonomes ont été largement évoquées. L’intelligence artificielle a aussi vu sa « part » grossir, aussi bien au programme des conférences que dans les stands. Dynamique, l’offre de services et d’outils était abondante mais l’on a senti planer, au-dessus des allées, les deux sujets brûlants pour l’économie internationale : le Brexit avec son cortège de questionnements et de plans B voire C, mais surtout les tensions entre la Chine et les États-Unis. D’autant plus que l’Europe voit grandir ses échanges avec l’Asie via la Route de la soie…
Côté transport maritime, la recherche de solutions pour limiter les émissions polluantes a fait l’objet de rencontres sur la réduction de soufre dans les carburants. Avec le développement des échanges, nul ne peut plus faire l’impasse sur la croissance des trafics et des émissions de CO2.