Le 25 mai 2018, le RGPD (règlement général sur la protection des données) entrait en vigueur. Quel est le bilan un an plus tard ? D’après un Eurobaromètre présenté par la Commission européenne le 13 mai, il semblerait que la plupart des Européens soient plus conscients de leurs droits numériques mais seuls trois sur dix connaissent leurs nouveaux droits en matière de protection des données, selon les dires d’Andrus Ansip, vice-président pour le marché unique numérique. Pour les entreprises, la confiance que sous-tend toute relation commerciale doit passer par la compréhension des règles de confidentialité et de protection des données échangées. Cependant, un peu à l’image des célèbres polices d’assurance longues de dix pages et rédigées en caractères minuscules, la Commission européenne incite les entrepreneurs à rédiger des clauses de confidentialité plus concises et digestes ; seule garantie pour les clients d’avoir une véritable connaissance de leurs droits et des enjeux. Mais concrètement, que connaît-on vraiment du RGPD ? Les résultats du sondage sont plutôt encourageants : 65 % des sondés connaissent le droit d’accéder à leurs données et ils sont 61 % à savoir qu’ils peuvent exiger la correction des données erronées les concernant mais 57 % d’entre eux savent qu’ils peuvent également demander la suppression des données personnelles. Selon l’Eurobaromètre, plus d’un sondé sur dix a fait valoir ses droits. En ce qui concerne la ventilation des réponses par pays, on note que le score le plus élevé de personnes informées et conscientes est enregistré aux Pays-Bas, suivi par la Suède, la Finlande, la Bulgarie, Malte et l’Espagne. Par ailleurs, dans une vingtaine de pays, au moins un citoyen sur cinq a fait valoir ses droits, notamment en Estonie et en Lituanie.
En revanche, les pourcentages sont inférieurs quant à la connaissance de l’existence d’autorités nationales censées faire appliquer le règlement. À la lumière de ces enseignements, il serait intéressant de connaître le bilan du règlement dans les relations commerciales entre PME de transport et clients ou fournisseurs de solutions digitales. À l’heure de la data omniprésente, il est temps de se poser la question…