Les questions qu’ils se posent

Inégalité et fiscalité, capital humain et innovation, relations entre les chocs économiques ou climatiques et les guerres. Voici certains des sujets de recherche sur lesquels ont planché les jeunes candidats (moins de 41 ans) au Prix du meilleur jeune économiste, remis le 13 mai par Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur. Stefanie Stantcheva, qui évolue en parallèle dans les campus anglo-saxons et français, a justement travaillé sur l’un des sujets on ne peut plus brûlants (sensibles et d’actualité) pour le TRM comme pour l’économie et la société tout entières. Et son angle est très intéressant car au lieu de nous parler d’optimisation fiscale, elle nous parle de « fiscalité optimale ». Nous empruntons au Monde, co-initiateur du prix avec le Cercle des économistes, les propos tenus par la lauréate 2019, âgée de 33 ans seulement mais avec un CV international impressionnant. Pour elle, il s’agit de « tendre vers ce qui serait une fiscalité qui à la fois maximise l’apport des impôts à la société – l’investissement public dans les infrastructures et les services publics, la redistribution équitable des revenus – et minimise les coûts pour les acteurs économiques et donc l’impact des changements de comportements des individus et des entreprises : délocalisation, évasion ou exil fiscal, désincitation à innover ou à entreprendre ». Et un rappel qui n’est jamais inutile, surtout s’il vient d’une « tête pensante » : « L’impôt est un instrument économique extrêmement puissant. Un petit changement peut produire de grands effets, positifs comme négatifs. » Autre lauréat, autre thème majeur : le dialogue social. Thomas Breda, 36 ans, a été récompensé pour l’ensemble de ses travaux. Il s’est penché notamment sur le rôle des syndicats et, plus précisément, sur la négociation collective. La fiscalité du travail est également au cœur de ses recherches. Pour l’économiste chercheur au CNRS, l’inégalité est aussi une donnée de plus en plus critique. « Mes travaux établissent ainsi qu’avant de vouloir donner plus de poids à la négociation d’entreprise, il faut d’abord renforcer la valeur et la légitimité des représentants auprès des employeurs et des autres salariés. »Ce n’est pas vraiment ce qu’a fait la refonte El Khomri-Pénicaud.

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