Sécurité et interopérabilité

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La filiale de Total destinée aux poids lourds a fait le point sur son offre de télépéage et les services annexes. AS24 a également présenté les mesures pour éviter le vol de carburant. Les transporteurs en ont profité pour poser des questions sur les énergies alternatives.

En rappelant son offre de télépéage, AS24 a aussi évoqué les avantages et les obstacles de cette solution. La carte Eurotrafic pour le règlement de carburant, des péages et gestion des taxes est valable dans 18 pays et le boîtier unique Passango peut être utilisé en France, Espagne, Portugal, Belgique, Autriche et en Allemagne à partir de juin prochain. « Ensuite, on prévoit l’interopérabilité dans un nouveau pays, chaque année », indique Michel Le Vern, directeur régional d’AS24. Les transporteurs présents ne sont pas insensibles à la possibilité de payer des eurovignettes et autres écotaxes nationales avec leur badge de télépéage. Mais ils aimeraient aussi que l’interopérabilité soit une réalité avec un seul boîtier. Faute de quoi, « le pare-brise ne sera pas assez grand », ironise un transporteur. Et Michel Le Vern de rappeler que les formalités administratives sont parfois très lourdes pour qu’on arrive à une vraie interopérabilité sur plusieurs pays. Cependant, le télépéage présente l’avantage d’être un outil de géolocalisation pour ceux qui n’en seraient pas déjà équipés.

Vient ensuite le sujet du carburant à proprement parler. « On vous aide dans la gestion du poste carburant. Un tiers du gazole est enlevé sur route en complément des cuves, surtout chez les gros transporteurs », précise-t-on chez AS24. Et son représentant de rappeler aux présents l’intérêt d’accéder à des remises. « On a des équipes qui peuvent vous renseigner là-dessus. On sera à Solutrans pour organiser une soirée clients », annonce-t-il. Vient ensuite le sujet épineux du vol de carburant. Une dirigeante évoque un vol subi une semaine auparavant avec une carte à piste. D’où l’accent mis par AS24 sur sa carte à puce et la double sécurité qui vient de la présentation de la carte du chauffeur avec code secret. Le transporteur peut fixer des limites d’itinéraires ou d’agenda ainsi que des seuils à partir de son espace client sur le site AS24. Des plafonds peuvent être prévus pour le parc ou par carte.

Le contrôle est un aspect qui interpelle également ce transporteur qui veut savoir comment connecter son fichier Excel interne de contrôle des prises de carburant avec l’interface du pétrolier. « L’extraction s’effectue à la quinzaine et il faudrait davantage d’automatisation pour optimiser la gestion », ajoute-t-il.

La récente solution « Où est ma remorque ? », boîtier de localisation avec possibilité de programmer des alertes de maintenance, est évoquée par le partenaire de l’atelier. Les chefs d’entreprise se montrent intéressés mais « tiquent » un peu sur le prix annoncé. « Cela dépend si le transporteur a déjà des solutions », nuance Michel Le Vern.

« Que prévoyez-vous pour le gaz ? »

Dans la foulée de l’atelier sur la transition énergétique, AS24 a apporté des réponses sur sa stratégie GNV. « On va équiper nos stations en GNC puis en GNL selon la demande », a indiqué Michel Le Vern dans un premier temps. « On n’investit pas dans le GNL s’il n’y a pas de réseau », a rétorqué un transporteur. Et AS24 de présenter le projet de station prévue à Valence, avec les financements de l’Ademe et le concours d’une quinzaine de clients. « Il faut une vingtaine de camions pour faire tourner une station qui coûte cher », a-t-il souligné. Un transporteur témoigne qu’il va s’équiper pour répondre à demande d’un client de la grande distribution. Pour le moment, il essaie un Scania avec 450 kilomètres d’autonomie, « cela nous convient pour nos tournées, et la consommation est la même qu’avec les véhicules diesel. Nous serons à 100 % au gaz pour ce client à la fin de l’année. Le chargeur nous accompagne et on est en train de revoir le prix », confie-t-il. Et un confrère d’ajouter : « Le prix des VL au gaz c’est + 15 %, mais pour les PL, c’est au moins + 30 %. On peut obtenir des aides jusqu’à 20 000 ou 30 000 euros », ajoute-t-il, plutôt satisfait. Cependant, le transporteur sait que le gazole est encore la meilleure solution « mais les politiques ne le savent pas. Ou ils décident sur la base de vieux camions », note-t-il.

Participants

TRANSPORTEURS : Saâd Benkhaled, directeur général de TTM Transports ; Jonathan Delisle et Damien Guiot, respectivement président et directeur logistique de Delisle SAS ; Dany Gaspard, P-dg de BGE Transports ; Delphine Ouler, dirigeante de Jaltrans ; Jean-Claude Plâ et Cyril Plâ, respectivement président et codirigeant de Vingeanne Transports ; Christian Pradalet, président de Logi-Presse ; Philippe Prémat, P-dg de Transports Prémat ; Carole Picard, exploitante de Picard et Fils ; Cyril Gardien, directeur financier de Gardien Transports ; Daniel Perret, président de Perret SAS ; Frédéric Le Clainche, président de Transports Le Clainche ; Alexandre Petit, président de Transports Jourdan ; Laurianne Raveau, présidente de L-Transport ; Alain Saunier, gérant de Transports Saunier et Fils ; Sébastien Voisin, dirigeant de Blondel Voisin ; Odile Voisin, directrice commerciale d’ELV Transports.

PARTENAIRES : AFTRAL, AS24, MAN, STS.

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