Il faut un cadre. C’est en substance le message le plus important du point presse conjoint d’Élisabeth Borne et d’Anne-Marie Idrac, chargée de la stratégie nationale pour les véhicules autonome, le 24 avril dernier. Assurer la sécurité, préalable à l’acceptabilité, implique un cadre, réglementaire, physique et technique. « La loi Pacte permet l’expérimentation de véhicules jusqu’au niveau le plus élevé de la délégation de conduite, en précisant le régime de responsabilité dans la phase de délégation de conduite. Le projet de loi d’orientation des mobilités prépare le cadre nécessaire à la libre circulation de véhicules autonomes sur les routes, en assurant les conditions de sécurité nécessaires », a-t-on rappelé mercredi. Sans oublier le cadre à construire pour rendre possible la circulation de véhicules autonomes d’ici 2020 à 2022, « un cadre national de validation des systèmes de transports publics automatisés et, au niveau européen et international, une réglementation technique et un cadre d’homologation spécifiques au véhicule autonome… ». Parmi les 16 candidats qui auront le soutien de l’État (42 M€), suite à l’appel à projets Expérimentation du véhicule routier autonome, un seul concerne le fret. Le constructeur de droïdes TwinswHeel table sur la mise en service de deux droïdes logistiques qui permettront de livrer des produits locaux vers les commerces et restaurants du centre-ville de Montpellier, ou des colis, en partenariat avec Stef et La Poste. Anne-Marie Idrac a souligné comment les drones et les robots développeront l’automatisation dans le transport de marchandises. Seulement voilà, depuis 2016, une seule ligne de livraison par drone assurée par La Poste a été autorisée en France. Comme quoi il ne suffit pas de le dire…
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