Parler de numérisation, d’informatique embarquée et de dématérialisation ne suffit pas à produire une révolution technologique globale. La première enquête qu’ait réalisé le CNR sur le taux d’équipement des PME du transport est assez édifiante sur le clivage qui peut encore exister entre la thérorie et la pratique. Selon l’étude qui vous est présentée dans ce numéro, une très grande majorité des entreprises sondées disent traiter des données telles que la géolocalisation. Pour ces paramètres, on se situe au-delà des 80 % des PME sondées. En revanche, la traçabilité des marchandises et la traque des parcours à vide – arguments de choc d’un grand nombre de fournisseurs de solutions numériques et autres plateformes – ne récoltent qu’un petit 20 % des suffrages voire encore moins. Sans surprise, la taille de l’entreprise a un rôle dans le taux de recours aux données informatiques. Les plus actives sont donc les structures qui emploient plus de 100 salariés et, juste derrière, la tranche comprise entre 50 et 99 salariés. Mais les différences les plus notables se remarquent en termes d’investissements dans des solutions intégrées dont les TMS. Seulement 40,7 % des PME de 20 à 49 salariés en sont équipées. Autre sondage, autres résultats. Mais l’enseignement est sensiblement le même. Le salon Transport Logistic de Munich, qui se tiendra du 4 au 7 juin prochains, a interrogé plus de 2 600 participants à l’édition de 2017. Seulement 33 % des décideurs du transport et de la logistique sondés ont affirmé que leur société avait une stratégie numérique globale tandis que la numérisation de la plupart des processus est une réalité pour 44 % d’entre eux. Concernant les investissements prioritaires, la télématique et la conduite autonome ne sont prévues que par 22 % des entreprises. Même score pour les investissements dans les motorisations alternatives et notamment électriques. L’IoT ne figure dans le Top 5 des investissements que pour un quart du panel. Quant à l’intelligence artificielle et aux robots, ils n’ont séduit que 14 % des managers visés par le sondage. Dernier élément : seulement 11 % se voient comme pionniers. Dommage…
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