55 000 véhicules immatriculés en 2018

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Tous les segments de marché du VI et du VUL affichent des indices positifs. Le phénomène est européen (393 664 immatriculations dans les douze derniers mois d’octobre 2017 à octobre 2018).

Avec 55 155 immatriculations (+ 9,3 %), le marché français se positionne sur le podium des pays européens les plus dynamiques avec le Benelux (+ 9 %) et l’Europe de l’Est (+ 7,5 %), la Pologne occupant la pole position (+ 11,6 % et + 35,2 % par rapport à 2008, selon les chiffres communiqués par l’OVI). Le sentiment de trop-plein de véhicules dits « exotiques » perçu par les transporteurs français n’est pas près de s’estomper (67 754 nouvelles immatriculations sur le + 3,5 t en 2018). En Allemagne, les indices de progression restent en deçà des niveaux cités plus haut, mais le chiffre brut des immatriculations demeure imposant (94 419 nouvelles immatriculations).

Pour les véhicules de 5 t et plus, le marché 2018 est classé « parmi les meilleures années ». En pointe, le segment des tracteurs avec 27 557 unités, sur la base d’un mois d’octobre tonitruant avec 3 261 immatriculations, « ce qui n’était pas arrivé depuis janvier 2008 (3 480) », note l’OVI. De son côté, le marché des porteurs (22 373) reste sur un trend soutenu mais n’égale pas son record établi en 2001 (27 800 unités).

En matière de carrosserie, le marché du porteur est présenté comme étant « en surcharge ». En trois ans, ses volumes sont passés de 15 000 en 2015 à plus de 22 000 en 2018, soit une progression spectaculaire de 49 %. Principaux segments portés par cette « surchauffe », les bennes et les VI liés au BTP (+ 17 % à fin novembre pour ce seul segment) progressent de 17,2 % à 8 069 véhicules.

Les fourgons enregistrent, pour leur part, un repli sensible de 9,3 % (3 288 unités). Alors que la bonne santé de l’agroalimentaire un peu partout en Europe, et notamment en France, continue de porter le frigo, lequel a connu sa quatrième année de progression (+ 6 % à 2 789 véhicules), soit une croissance multipliée par deux depuis 2017, son plus bas historique (1 474).

Autre segment porté par l’euphorie ambiante : le plateau, lequel connaît une seconde hausse successive (+ 4,3 % à 2 767 immatriculations). On notera également la bonne tenue des citernes, segment jugé « très volatil » avec des variations pouvant aller de – 29 % à + 24 % ces cinq dernières années (+ 21 % en 2018 à 591 immatriculations).

Optimisme mesuré en 2019

La progression (+ 16 % à 26 362) du marché des semis et des remorques est jugée « en ligne » avec celle des tracteurs. Dans le détail : + 9,7 % à 7 304 immatriculations pour le rideau coulissant et PLSC, + 34,3 % à 4 649 pour les bennes (« résultat historique »). Côté frigo, « la progression de 12,3 % représente un nouveau record après un exercice 2017 qui était déjà de très bon niveau ».

Selon l’OVI, les prévisions pour l’exercice en cours tablent sur un recul général de 5,5 %. « Ce n’est pas du pessimisme. La baisse que nous affichons n’est pas un signal d’alerte. Le marché se stabilise à un niveau acceptable », commente Jean-Michel Mercier, directeur de l’OVI, selon lequel le seuil du marché se situe à 50 000 unités. Ainsi, selon les prévisions de l’Observatoire de la BNP, le marché des tracteurs devrait se contracter de 6,6 % à 30 000 immatriculations, et celui des porteurs de 4 % à 23 500 unités. La baisse, côté tracteurs, serait à imputer aux « quatre exercices consécutifs de hausse qui auront permis de renouveler sensiblement le parc ». Côté porteurs, l’OVI observe « un potentiel de transformation qui devrait être perturbé par des délais de livraison en forte croissance dès aujourd’hui ».

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