Il est le conducteur routier le plus médiatique de France. Non parce qu’il a remporté haut la main le prix du Conducteur de l’Année, organisé par FranceRoutes, ou le Trophée des Routiers, orchestré par Klesia, mais parce qu’il est aux avant-postes du mouvement des Gilets jaunes. Il est celui qui « fascine » Jean-Luc Mélenchon, selon les récentes déclarations du parti La France insoumise. Éric Drouet est – avec son compère Bruno Lefebvre – à l’origine de la première action des Gilets jaunes. « On parlait un soir au téléphone et on se disait qu’on en avait marre de payer des taxes et des taxes, et de voir le prix du carburant qui augmente », a raconté ce dernier à CheckNews. Dès le lendemain, les deux chauffeurs poids lourds commencent à se répandre sur les réseaux sociaux. Si le second s’est effacé, Éric Drouet continue, pour sa part, d’occuper le devant de la scène. Ce personnage controversé dans son engagement public se révèle être un professionnel bien sous tous rapports, selon les informations recueillies par L’Officiel des transporteurs auprès de l’entreprise qui lui confie un volant, entreprise qui tient à conserver l’anonymat. « Éric Drouet effectue ses tours normalement, il fait tout à fait bien son travail », confie l’une des dirigeantes de cette société implantée en Seine-et-Marne et qui emploie une quarantaine de salariés. Le très médiatique chauffeur sait ne pas devoir mélanger les genres. « Il a pris des congés pour ses engagements. Il ne doit à aucun moment évoquer la société, le sait et respecte cette obligation. Sa vie privée ne regarde que lui », ajoute la dirigeante. Laquelle précise que son conducteur – il tient le volant d’un camion « frigo » – ne bénéficie pas de régime particulier et que « les clients sont contents de son travail ».
Événement
Un conducteur bien sous tous rapports
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